lundi 28 décembre 2009

Tetro - Coppola



Le retour de Coppola derrière la caméra a annoncé celui de Vincent Gallo devant, pour notre plus grand plaisir... Que dire, et par où commencer? Un film audacieux pour lequel Coppola ose un noir et blanc rétro, jusqu'à parfois en abuser.
Une esthétique trop parfaite sublimant la bouille du voyou charmeur. Imaginez un instant la gueule d'ange de Gallo transcendant l'écran à coups de clair obscur, où seule la moitié de son visage apparaît, ne laissant entrevoir que de grands yeux luisants et hypnotiques. Oscillant entre décor de théâtre, digne des meilleurs vaudevilles, et opéras en tout genre, Tetro démarre sous les meilleurs auspices, pour finalement sombrer dans les thèmes obsessionnels du réalisateur. Les retrouvailles des deux frangins nous plongent dans une ambiance tantôt énigmatique, tantôt absurde, avec des pièces de théâtres loufoques, des incrustations de films aux comédiens hiératiques (une poupée désarticulée qui danse en passant d'un homme à l'autre), et des scènes où les rues d'Argentine sont animées par des personnages baroques - la séquence où José, tenancier du bistrot du coin, se fait remonter les bretelles par sa femme hystérique au balcon, découpant ses costumes Armani et balançant sa guitare par la fenêtre, en témoigne. Ces jeux d'acteurs qui usent avec brio du pantomime, ces interludes magiques alternant bandes son latines et lyriques, favorisent le dépaysement et font glisser le spectateur dans un ailleurs improbable, et hors du temps. Quant à la prestation de Gallo, elle est tout simplement envoûtante. On retrouve notre héro de Buffalo 66, désabusé et cynique, ravageur et ténébreux en écrivain solitaire qui a renoncé à tout lien familial.
Seulement voilà, Coppola est vite rattrapé par ses vieux démons (le film est en partie autobiographique). Alors que le trio que forment Tetro (Vincent Gallo), Bennie (le frangin), et Miranda (la belle Maribel Verdu, compagne de Tetro à l'écran), atteint toute sa profondeur, par la découverte de secrets de famille et du fameux manuscrit de Tetro, intervient une surenchère d'artifices. Des flash back en couleurs illustrant le passé de la famille Tetrocini, une cérémonie littéraire grotesque présidée par une grande critique caricaturale, le tout saupoudré par des aveux trop bien sentis, des images léchées, et une figure patriarcale écrasante et trop chère à Coppolla (cf Le Parrain).
Cet amoncellement de péripéties participe au dénouement final, délie l'intrigue, mais l'enchaînement est surfait, l'aspect théâtral s'est envolé au profit d'une mise en scène artificielle, et l'usage de l'opéra et des choeurs à outrance finit par lasser, et créer une atmosphère nauséabonde.
C'est dommage. Le recours excessif aux bonnes choses ternit le jeu de scène, manque de toucher le spectateur, qui s'est davantage laissé séduire par une bonne première partie du film (plus intimiste), et finit par avoir raison d'un sentimentalisme final gratuit.

NB: Les filles sauront toutefois apprécier tout au long du film la cinégénie de Vincent Gallo!!

dimanche 20 décembre 2009

Une Robe - 365 jours! Uniform Project


Ce n'est plus un scoop, mais tout de même l'info vaut le détour. A l'heure où l'on encense quantité de bloggeuses mode, à l'instar de Betty, la méchante, Garance doré , ou encore certaines néo-bloggueuses pré-pubères comme Tavi, 13 ans qui n'hésite pas à poser au côté de grands papes de la mode tels Marc Jacobs, s'impose Sheena Mathekein, jeune newyorkaise qui fait table rase des conventions.

Car la nouvelle recrue de la blogosphère mode c'est non seulement un look pointu, arty, alliant détails et subtilité, mais aussi un sens aigu des lignes, des courbes, pour un style maîtrisé aux confins de la pop culture (géométrie rétro-futuriste), et du vintage. Mais ce qui fait désormais l'apanage de la modeuse n'est autre que son concept. Sheena a décidé de porter la même robe tous les jours, et ce depuis le mois de mai dernier, pour la bonne cause qui plus est, puisque les fonds sont reversés à la Fondation Akanksha, qui lutte pour l'éduction des enfants non privilégiés en Inde. En dehors de cette action tout à fait louable, on admire la prouesse de la jeune femme.
Usant d'une imagination débordante, elle parvient à faire vivre et revivre sans s'essoufler l'indétronable petite robe noire, élevée au rang de star dans les années 20 par la prescriptrice intemporelle, j'ai nommé Mlle Coco Chanel. Reboostant la simplicité et la sobriété de la pièce, jusqu'à faire blémir les plus affûtées. Originale, bankable, bobo, baba, preppy, tradi, tout un art de vivre aiguisé qui peut d'ores et déjà faire pâlir ses ainées. Décalée et loin des sentiers battus des "tendances modes", Sheena mixe les accessoires (bijoux, chapeaux, cols en tout genre, ceinturons), et se réinvente un style au quotidien, mais aussi un personnage. C'est comme un retour à l'enfance, où déguisements de princesse et autres vêtements chinés dans l'armoire de maman, contaient monts et merveilles...

theuniformproject.com

mardi 15 décembre 2009

L'état zazazou;)


Prendre la vie du bon côté, parfois une once d'optimisme ça fait du bien hein. Surtout quand on se lève en plein mois de décembre, qu'il caille à en vouloir vivre reclus sous sa couette, mais que malgré tout un petit rayon de soleil pointe le bout de son nez. Il est 12h dans l'hexagone, l'après-midi ailleurs, la nuit peut-être, mais pour le moment sur les ondes radiophoniques passe Jamie Lidell (Multiply), et les lyrics nous disent clairement de sourire parfois!! Vous me direz que c'est dégoulinant de béatitude, et je vous réponderai "comme c'est gentil". C'est décidé, aujourd'hui on est de joyeuse humeur, un point c'est tout. Surtout quand on sait que le tyran des temps modernes, j'ai nommé le bienheureux Berlusconi, s'est pris une statue en pleine poire: ça, ça donne envie de prendre la vie du bon côté! Pas bien... Mais tout est permis au pays des Bisounours.