lundi 28 décembre 2009

Tetro - Coppola



Le retour de Coppola derrière la caméra a annoncé celui de Vincent Gallo devant, pour notre plus grand plaisir... Que dire, et par où commencer? Un film audacieux pour lequel Coppola ose un noir et blanc rétro, jusqu'à parfois en abuser.
Une esthétique trop parfaite sublimant la bouille du voyou charmeur. Imaginez un instant la gueule d'ange de Gallo transcendant l'écran à coups de clair obscur, où seule la moitié de son visage apparaît, ne laissant entrevoir que de grands yeux luisants et hypnotiques. Oscillant entre décor de théâtre, digne des meilleurs vaudevilles, et opéras en tout genre, Tetro démarre sous les meilleurs auspices, pour finalement sombrer dans les thèmes obsessionnels du réalisateur. Les retrouvailles des deux frangins nous plongent dans une ambiance tantôt énigmatique, tantôt absurde, avec des pièces de théâtres loufoques, des incrustations de films aux comédiens hiératiques (une poupée désarticulée qui danse en passant d'un homme à l'autre), et des scènes où les rues d'Argentine sont animées par des personnages baroques - la séquence où José, tenancier du bistrot du coin, se fait remonter les bretelles par sa femme hystérique au balcon, découpant ses costumes Armani et balançant sa guitare par la fenêtre, en témoigne. Ces jeux d'acteurs qui usent avec brio du pantomime, ces interludes magiques alternant bandes son latines et lyriques, favorisent le dépaysement et font glisser le spectateur dans un ailleurs improbable, et hors du temps. Quant à la prestation de Gallo, elle est tout simplement envoûtante. On retrouve notre héro de Buffalo 66, désabusé et cynique, ravageur et ténébreux en écrivain solitaire qui a renoncé à tout lien familial.
Seulement voilà, Coppola est vite rattrapé par ses vieux démons (le film est en partie autobiographique). Alors que le trio que forment Tetro (Vincent Gallo), Bennie (le frangin), et Miranda (la belle Maribel Verdu, compagne de Tetro à l'écran), atteint toute sa profondeur, par la découverte de secrets de famille et du fameux manuscrit de Tetro, intervient une surenchère d'artifices. Des flash back en couleurs illustrant le passé de la famille Tetrocini, une cérémonie littéraire grotesque présidée par une grande critique caricaturale, le tout saupoudré par des aveux trop bien sentis, des images léchées, et une figure patriarcale écrasante et trop chère à Coppolla (cf Le Parrain).
Cet amoncellement de péripéties participe au dénouement final, délie l'intrigue, mais l'enchaînement est surfait, l'aspect théâtral s'est envolé au profit d'une mise en scène artificielle, et l'usage de l'opéra et des choeurs à outrance finit par lasser, et créer une atmosphère nauséabonde.
C'est dommage. Le recours excessif aux bonnes choses ternit le jeu de scène, manque de toucher le spectateur, qui s'est davantage laissé séduire par une bonne première partie du film (plus intimiste), et finit par avoir raison d'un sentimentalisme final gratuit.

NB: Les filles sauront toutefois apprécier tout au long du film la cinégénie de Vincent Gallo!!

dimanche 20 décembre 2009

Une Robe - 365 jours! Uniform Project


Ce n'est plus un scoop, mais tout de même l'info vaut le détour. A l'heure où l'on encense quantité de bloggeuses mode, à l'instar de Betty, la méchante, Garance doré , ou encore certaines néo-bloggueuses pré-pubères comme Tavi, 13 ans qui n'hésite pas à poser au côté de grands papes de la mode tels Marc Jacobs, s'impose Sheena Mathekein, jeune newyorkaise qui fait table rase des conventions.

Car la nouvelle recrue de la blogosphère mode c'est non seulement un look pointu, arty, alliant détails et subtilité, mais aussi un sens aigu des lignes, des courbes, pour un style maîtrisé aux confins de la pop culture (géométrie rétro-futuriste), et du vintage. Mais ce qui fait désormais l'apanage de la modeuse n'est autre que son concept. Sheena a décidé de porter la même robe tous les jours, et ce depuis le mois de mai dernier, pour la bonne cause qui plus est, puisque les fonds sont reversés à la Fondation Akanksha, qui lutte pour l'éduction des enfants non privilégiés en Inde. En dehors de cette action tout à fait louable, on admire la prouesse de la jeune femme.
Usant d'une imagination débordante, elle parvient à faire vivre et revivre sans s'essoufler l'indétronable petite robe noire, élevée au rang de star dans les années 20 par la prescriptrice intemporelle, j'ai nommé Mlle Coco Chanel. Reboostant la simplicité et la sobriété de la pièce, jusqu'à faire blémir les plus affûtées. Originale, bankable, bobo, baba, preppy, tradi, tout un art de vivre aiguisé qui peut d'ores et déjà faire pâlir ses ainées. Décalée et loin des sentiers battus des "tendances modes", Sheena mixe les accessoires (bijoux, chapeaux, cols en tout genre, ceinturons), et se réinvente un style au quotidien, mais aussi un personnage. C'est comme un retour à l'enfance, où déguisements de princesse et autres vêtements chinés dans l'armoire de maman, contaient monts et merveilles...

theuniformproject.com

mardi 15 décembre 2009

L'état zazazou;)


Prendre la vie du bon côté, parfois une once d'optimisme ça fait du bien hein. Surtout quand on se lève en plein mois de décembre, qu'il caille à en vouloir vivre reclus sous sa couette, mais que malgré tout un petit rayon de soleil pointe le bout de son nez. Il est 12h dans l'hexagone, l'après-midi ailleurs, la nuit peut-être, mais pour le moment sur les ondes radiophoniques passe Jamie Lidell (Multiply), et les lyrics nous disent clairement de sourire parfois!! Vous me direz que c'est dégoulinant de béatitude, et je vous réponderai "comme c'est gentil". C'est décidé, aujourd'hui on est de joyeuse humeur, un point c'est tout. Surtout quand on sait que le tyran des temps modernes, j'ai nommé le bienheureux Berlusconi, s'est pris une statue en pleine poire: ça, ça donne envie de prendre la vie du bon côté! Pas bien... Mais tout est permis au pays des Bisounours.

samedi 14 novembre 2009

Tant qu'y'a de la mort, y'a de l'espoir!



Les Vies Privées de Pippa Lee, ou comment passer à côté de sa vie... C'est ça hein ? Envie de tout foutre en l'air au sortir de la séance: dire à son mec qu'on ne l'aime pas, cracher à la tronche de son patron, ou envoyer paître sa formation. Partir, prendre le large vers de nouvelles contrées, même sans un sous en poche, rien à carrer. Vivre quoi. C'est ce que nous conseille, somme toute, Rebecca Miller. Mettant en scène une Pippa si mystérieuse qu'elle en devient lisse, femme d'un artiste raté, fille d'une dépressive (la superbe Maria Bello) - on applaudit au passage la résurrection de Blake Lively, Pippa ado, qui même en ingénue débile parvient à évincer son rôle de pétasse dans Gossip Girl, et rappelle presque une des soeurs de Virgin Suicides -, mère d'une ado qui nous fait son caca, d'un fils encore plus ennuyeux qu'un paléontologue, et copine d'une hystérique (un rôle qui sied comme un gant à Winona Ryder). Pfff, et avec tout ça notre Pippa, et ben... même pas elle se suicide. Et toc. Non, elle préfère se goinfrer de chocolat et de yaourt en pleine nuit, affalée sur le carrelage, sans même en être consciente. Ouais, d'accord, elle perd quand même un peu la boule. Mais, coup de théâtre. Après les drogues, le somnambulisme, un mort, un cocuage, un suicide, re un mort, et tout de même quelques rires, la jolie Pippa finit par se réconforter auprès du beau Keanu (Reeves): Ooouuuuh.
Comme quoi, il y a de l'espoir.
Plus sérieusement, un très joli film qui dépeint avec justesse les femmes et leur complexité, leur solitude, mais aussi leur gravité. Ponctué de flash back pop 6O's, en mode pub pour céréales pour famille parfaite, les Vies Privées de Pippa Lee offre une galerie de portraits pointue, où rescapés de la vie (et du cinéma), et autres personnages baroques se côtoient. On passe de l'âge ingrat à l'âge d'homme, mais cette fois c'est la femme (la brillante Robin Wright Penn), qui est à l'honneur.

samedi 7 novembre 2009

Art et tes vous!



Parce qu'apparement l'art n'interresse plus personne.
Parce que les gens préfèrent aller voir l'expo du moment aveuglés par les oripeaux des communiqués de presse, et l'engouement général asceptisé.
Parce qu' " il n'y a pas d'argent dans l'art", entendais-je l'autre fois agacée, on devrait se tourner vers des choses pragmatiques et matérielles, et réserver l'art à un simple hobby?
Entre ciné et expo les coeurs balancent. L'art est devenu un divertissement populaire, où ignorants et faux amateurs peuvent débiter des références approximatives autour d'une table remplie de bouffe, pour combler la vacuité. C'est définitif, la critique n'interesse plus, n'a plus aucun crédit, et permet seulement à quelques rescapés de la vague anti-créative, de grailler. L'art a bel et bien sombré dans cette image d'épinal reposant sur le sentiment naïf de n'avoir vu qu'un truc de beau. Et Dieu sait à quel point c'est rassurant de se complaire dans la contemplation. Si si. L'heure est aux grosses usines à fric, où créativité et innovation sont devenues les maîtres mots de ces grandes enseignes en quête de nouveaux gadgets, qui s'empareront de nos âmes perverties. Pomper l'essence des sens.
Alors, s'il vous reste un minimum de sensibilité, allez faire un tour sur le site d'Artung: les vrais créatifs qui ont su renouveler la galerie d'art,valoriser et faire grandir notre appréhension de l'art d'aujourd'hui. Les puristes et les conformistes n'auront qu'à bien se tenir!

http://www.artung.fr/

lundi 26 octobre 2009

Interview bancale des BB brunes - Nico teen love

Ca s'est passé au Truskel, ce café pseudo-underground du 2e. Mais si, ce rufuge tamisé en mode garage londonnien où défilent pléthore d'artistes en vogue et jeunes musiciens - le concept étant à la scène libre. Ca y est? C'était jeudi dernier, et l'ambiance demeurait plutôt bonne entre deux pintes de 16 et deux morceaux acoustiques. Minuit passé, et voilà que l'espace se métamorphose. Parmi la foule de jeunes poules anglaises affublées d'imprimés léopards et zèbres, moulées dans leurs minis et perchées sur des talons de 13cm, gloussant des barbarismes et autres slang - cigarette au bec sur le trottoir -, arrive Karim. Ouais Karim. Qui c'est? Mais Karim n'est autre que le batteur des BB brunes, allons donc! Le beau goss du groupe quoi. Ok. Aidée par l'atmosphère teintée d'alcool (avec modération bien sûr), je me décide à le rejoindre pour une petite interview improvisée. Ne connaissant que très mal l'univers musical des new dandys, autant dire que je me vouais d'emblée au suicide. Mais, fermement convaincue de mon entreprise audacieuse, je me lançai tant bien que mal à la découverte des BB brunes, via celui qui ne parle jamais, qu'à cela ne tienne! Je me présente et lui propose de répondre à mes quelques questions baclées, en bonne journaliste amateur. Voilà qu'il accepte sans trop moufter. Eurêka.
Seulement voilà, à peine eus-je le temps d'évoquer, non sans mal, le clip "Dis-moi", et le gros clin d'oeil au Beatles, qu'il m'interrompt et me fait clairement comprendre que l'heure est au nouvel opus. Nico teen love. Tiens donc?

Un journaliste doit être dans l'actu, nous on fait la promo de notre dernier album et vous me parlez de notre première chanson. Je suis désolé mais on va devoir mettre un terme à l'interview.

Consciente de mon ignorance, j'essaie tout de même de me rattrapper.

"Oui, bien sûr, mais ma question était portée sur la référence flagrante aux Beatles, et l'influence majeure des sixties dans votre musique. Un groupe, un artiste est reconnu dans son intégralité, et pour son univers. A vous entendre, c'est comme si vous avortiez votre premier album."

Et, bizarrement, ma répartie poursuit l'échange:

Nous, on est contre la catégorisation. C'est vrai, les Beatles sont une de nos influences, mais on est est un groupe de rock français. J'ai envie de citer Willy Deville: "Je n'aime pas les Beatles".


"Qu'est-ce-que ça vous évoque, c'est l'exception selon vous?"

Non, c'est juste qu'il n'y a pas que les Beatles, nous on veut une carrière plus longue que Téléphone.

On sent une connivence entre les membres du groupe, vous vous connaissez depuis lontemps, qui emmène le groupe? Agacé:

Ca fait 10 ans qu'on se connait. Avant on avait un groupe, les Hangover. Avec les BB brunes, c'est Adrien le "leader", puisqu'il est compositeur. Il écrit, il chante.

Je tente de tenir compte de sa requête et poursuit sur l'actualité des BB brunes.

Votre deuxième album, que je n'ai pas écouté (sourire), vous avez senti une progession, musicale, technique?

Oui c'est certain, on a nettement évolué. L'album évoque des thèmes proches de nous: l'amour, la haine aussi, l'amitié, les relations humaines en général.

Souvent on reproche aux artistes, engagés notamment, via leurs textes ou leurs apparitions médiatiques, de se tourner vers des statuts de porte-paroles, quelle position vous adoptez par rapport à ça?

Nous, on est pas là pour revendiquer des choses. On est là pour faire de la musique, du divertissement.

Vous avez quand même un regard sur la société, envers les jeunes, votre génération notamment?

Oui, mais sur la vie de tous les jours. Notre public se situe entre 20 et 30 ans. Mais ça reste notre avis. On constate ce qu'on voit.

Je reviens rapidement sur votre premier clip, simplement parce que c'est grâce à lui que vous avez pu connaître un certain succès. Quel est aujourd'hui votre regard sur vos débuts?

C'est marrant parce que ce clip, on ne l'aime pas. On l'a fait comme ça, entre potes, un peu en amateurs, et c'est juste hallucinant de voir comment il a pu marcher alors qu'on ne soupçonnait pas le moindre impact.

Comme quoi! Merci Karim...

lundi 19 octobre 2009

Hope Sandoval & The Warm Inventions - Through the Devil Softly, l'album de l'hiver



Un peu de Cat Power par-ci (Blue bird), une ambiance à la Death in Vegas par-là (Hope Sandoval a d'ailleurs prêté sa voix pour Help Yourself), une voix sensuelle - rappelant à bien des égards celle de Lou Rhodes (Lamb) -, que demander de plus? Une pléiade d'instruments cristallins peut-être. Des choeurs célestes, une boîte à musique, des arpèges de guitares... Et un violoncelle (le magnifique Sets the Blaze), qui vient se greffer à l'univers éthéré et limpide de Through the Devil Softly pour y ajouter de la chaleur... Quelle douceur. C'est laiteux, sans être mièvre. Ces petits rifs de guitare électrique fuyants, adoucis par des nappes de clavier délicates (For the rest of your life), c'est hypnotique sans jamais verser dans le soporifique. Mieux, cette impression latente qui se dégage des diverses notes entremêlées, participe à un effet de somnambulisme grisant. Et puis l'harmonica en toile de fond sur Wild Roses, quelle cohérence pour cette promenade folk en pleine nature sauvage. Parce que chaque détail instrumental sert à l'autre, l'ensemble reste bien dosé. Comme un conte moderne, évitant avec brio la comptine, où faune et flore restent au demeurant étranges et le décor lumineux, on se laisse facilement ensorceler par les lyrics incantatoires du sacro-saint Trouble - sans doute l'un des meilleurs titres, on apprécie notamment l'intervention de la batterie. Entre obscur et incandescent, le trouble attisé par l'ancienne vocaliste de Mazzy Star opère en effet. Une constante dualité qui frappe en plein coeur. Intimiste et calfeutré, Through the Devil Softly de Hope Sandoval fait la part belle à la méditation, entre déclaration ouverte (Suzanne) et pensées secrètes.

lundi 12 octobre 2009

L'art, phénomène de mode ?



Il y a comme une vague de contradictions dans le domaine de la mode. A l'heure où certains couturiers tendent à la populariser en collaborant avec les nouvelles it girls de la musique, d'autres misent sur la transversalité en lançant leur propre collection de graffs (Agnès B à la galerie du jour - Graffiti, état des lieux). Ceux-là, comme Lagerfeld invitant une Lily Allen - nouvelle égérie Chanel -, sur le podium du défilé printemps/été 2010 lors de la Fashion Week pour un show case underground, ou encore Lacroix faisant la couv' des Inrocks aux côtés de Laroux, semblent a priori en manque d'inspiration, ou alors en quête d'une avant garde artistico-culturelle.

La mode, quoi qu'on en dise, reste intimement liée à l'art. Et pour cause, elle puise directement ses sources dans la peinture (les robes de Lacroix aux imprimés Dubuffet), ou encore le cinéma (la vague du futurisme à la Fritz Lang sur les podiums). Or, à en croire la classification des arts (de la sculpture à la bande dessinée, jusqu'au jeu vidéo aujourd'hui), la mode n'est pas en définitive un art. Et parce qu'elle est soumise à l'industrie du luxe, on a tendance à oublier nombre de ces petits doigts de fées, et tous les efforts de création qui en émanent. La mode est avant tout une affaire d'artisanat. Mais ne nous méprenons pas. Quand on voit de nos jours certaines alliances soudaines entre le secteur de la musique, le marché de l'art, et l'industrie du luxe, il y a de quoi être sceptique. La mode, depuis longtemps et toujours réservée au gratin aristo, est désormais victime de son propre élitisme. Maintenant qu'elle peine à se renouveler, nous rabâchant les mêmes tendances défraichies chaque année, elle semble à présent vouloir conquérir un autre public. Fini la bourgeoise et sa panoplie fourrure Fendi et lunettes oversize Dior. La haute couture se démocratise et atteint les jeunes dandys épris d'une nostalgie sixtees - époque qu'ils n'ont même pas connue. Si bien qu'un regain rock'nd pop mariant zik et fringues, vient aujourd'hui sensibiliser les bébés bruns et blonds avides de culture frip and Bob Dylan. Alors on nous balance quatre pages d'interview autour du maître de la couture originale et marginale, Lacroix, et de la nouvelle icône de rock au look impertinent et élégant, Laroux. On nous fait croire en une complicité entre les deux empires, assurant une connivence esthétique et un certain penchant pour les époques antérieures, traduisant un grosso modo: aujourd'hui, tout est à jeter. La musique est au revival eighties et la mode est stricto sensu morte. Une promiscuité apparente entre la haute couture et l'art, comme pour légitimer la mode dans le paysage artistique. Quand on sait que la maison Lacroix est en cessation de paiement depuis le mois de mai dernier, quand la crise touche l'industrie du disque aussi, et quand enfin l'art se banalise, tout ce brouillage de frontières entre certains secteurs de la culture fait mouche.

Lily Allen, phénomène de culture pop en mode myspace, ancien personnage étrange aux cheveux roses, et au look hybride associant robe Oui-Oui/basket, finit par devenir égérie Chanel. Elle fait les couv' des magazines et devient une muse sublimée sous "l'objectif de Karl Lagerfeld", précise-t-on dans Elle. Et Lagerfeld de devenir un photographe, un artiste magnifiant son modèle. A ceci près qu'on continue à avoir du mal à imaginer une Lolita qui chante des "fuck you" à tout va, assumer le rôle d'égérie chic. La mode se rebelle. Bof.
Puis les artistes eux-mêmes se dirigent vers ces grandes enseignes de luxe. Prenons David Lynch, sans doute le plus sulfureux et le plus opaque des réalisateurs américains - à l'esthétique expressionniste et onirique -,qui se tourne vers les Galeries Lafayette. Une exposition autour de sa collection surréaliste, Machines, Abstraction et femmes, était visible (fin septembre, début octobre), depuis les vitrines des Grands Magasins. Cette collaboration rend de fait accessible l'art à tous, en même temps qu'elle opère un bon coup de pub pour les grands magasins du boulevard Haussmann. On se souvient même d'un noël 2008, où Lagerfeld investissait aussi les vitrines du Printemps, d'un univers féérique avec poupées suspendues et jeux de lumières à l'égal d'une installation artistique. Alors, coup de génie ou grosse supercherie?

lundi 5 octobre 2009

Love 2 - Bouffée d'Air frais...



Pour les amateurs d'électro aérienne, le nouvel opus de Air, ce duo français qui pose pour la B.O d'un Sofia Coppola - Virgin Suicides et la poésie urbaine Lost in Translation -, et qui parvient à supporter la comparaison avec Zero 7, annonce le retour d'un trip hop souple, frais, léger, bref rempli d'oxygène. On retrouve sur les pistes de Love 2, l'ambiance lounge et harmonique du premier album Moon Safari pour les fidèles de la première heure, moins pop et expérimental que 10 000Hz legend ou encore Talkie Walkie. C'est tout un univers cosmique, rythmé par des instruments électroniques aux allures de boîtes à musique, et des voix denses et claires (comme celle de Claudine Longet), qui nous propulse dans une autre dimension - moins sombre. Le deuxième extrait intitulé Sing Sang Sung semble marquer de son empreinte la couleur de Love 2: amoureuse, généreuse, enfantine, un brin psychédélique, nostalgique aussi. On a comme l'envie de chevaucher un cabriolet, et de se laisser bercer avec nonchalance et innocence le long d'une route sans fin, par cet air neuf et revigorant. En clair, c'est une invitation à plonger dans un monde acidulé, couleur pastel, édulcoré sans doute. Un rien bisounours, mais parfois ça fait du bien non?




lundi 28 septembre 2009

Wintour gagnant pour The September Issue!



Un documentaire autour du temple et la prêtresse de la mode peut sembler a priori une idée dangereuse. On ne remettra pas le coup de la crise sur le tapis, mais tout de même. Après la comédie légère brillamment interprétée par une Meryl Streep sans âme (Le Diable s'habille en Prada), ou encore après le long métrage sur le dandy déluré Lagerfeld (Lagerfeld Confidentiel), on peut clamer haut et fort: y'en a marre! D'autant que, Anna Wintour ne signifie rien pour la plupart des classes moyennes méprisées, même attirées par une vitrine Chanel le temps d'un aprèm' flâneur boulevard Madeleine, ou légèrement attristées par la faillite de la maison Lacroix. C'est vrai, hors des backstages saupoudrés de paillettes dorées ou... couleur neige, hors des canons de beautés androïdes, hors des discours entachés de minauderies débilitantes, ou encore hors des fringues immétables et hors de prix, que reste-t-il de l'empire de la mode?
Et bien il reste le monde survitaminé de l'édition. RJ Culter nous propulse dans les coulisses et les entrailles, non pas des défilés, mais du magazine le plus glamour de tous les temps: le Vogue US. Et ceci n'est pas une mince affaire. Cinq mois de préparation pour accoucher du très prisé numéro de septembre. Plus de 100 pages, beaucoup d'argent, d'endurance aussi. Aussi superficiel que cela puisse paraître, le Vogue US reste une référence en matière de tendances, mais pas seulement. C'est entouré des meilleurs photographes - Patrick Demarchelier par exemple -, illustrateurs, directeurs artistiques à l'instar du bras droit de Wintour, Grace, (et oui on apprend qu'Anna W. doit aussi beaucoup à cette romantique sur le retour), que la publication Vogue fait table rase de tous les autres mensuels mode. Et pour survivre depuis plus d'un siècle dans l'univers impitoyable de la presse, face à une flopée de magazines aux mêmes prétentions, le Vogue a ces propres recettes. Intellectualiser la mode. Tout est haut de gamme. Les références culturelles abondent. Pour une saison placée sous le signe des années 20, on entend "je veux un côté Brassaï" - photographe et artiste transversal hongrois. C'est que les équipes de Vogue sont avant tout des esthètes. Amateurs de belles choses, c'est tout un univers utopique, au décor subliminal que le magazine revendique. Alors bien sûr, jusqu'à vivre dans un monde préfabriqué et en dehors de tout lien tangible avec la réalité. On connaît le précepte des aficionados de mode: "La mode c'est la vie". Toujours est-il que le documentaire parvient à montrer une Wintour au regard distancié. Ma famille ça les amuse ce que je fais, oui ça les amuse je crois, dixit Mme la rédactrice en chef. Mais on apprend qu'elle a plus d'une corde à son arc. C'est une avant-gardiste cette Wintour. La première à avoir affiché la star en première de couv', et la première à avoir par delà, fait une couverture avec un modèle noir: la cultissime Naomie Campbell. Le docu montre ainsi les ficelles de la réussite, avec ses idéaux et ses astuces en plus, le tout historicisé. C'est toute la chronologie et l'itinéraire du Vogue qui nous est donné à voir, avec ses concurrents, en passant par ses voisins comme le Vogue anglais. La sélection à la Wintour est on ne peut plus drastique. C'est une working girl accrochée 24 sur 24 à son Blackberry qui court de Paris à Milan, et qui a le dernier mot sur tout, le moindre artefact, allant même jusqu'à ridiculiser, voire émasculer les plus grands (J.P Gaultier). RJ Culter nous montre une Anna Wintour telle qu'on la connaît, exigeante et intransigeante, élégante et liftée, tout en dévoilant quelques unes de ces facettes les plus enfouies, celle d'une mère de famille, avec ses rares moments de sourire et d'accalmie dans son cocon familial - bizarrement simple -, et celle d'une femme seule malgré tout, vampirisée par l'industrie de la mode. On la plaindrait presque.

samedi 26 septembre 2009

Fish Tank l'épuré - Andrea Arnold



Une banlieue de Londres, des tours et des balcons à perte de vue, la rue, le bitume,
les terrains vagues, une atmosphère rasante, fumante, et un ciel gris acidulé par une lumière rose pastel, posent le décor des cités d'outre Manche. Des plans bruts et un grain visible rendent palpable une sensibilité crue, mise en exergue par une Mia (Katie Jarvis), écorchée, à vif, révoltée aussi, mais surtout à fleur de peau. On est scotché par ces plans lancinants, où seule la respiration de l'adolescente aux prises avec Connor - le nouveau compagnon de sa mère -, se fait entendre. C'est une esthétique poético-réaliste qui s'infiltre à travers chaque détail minimaliste. Une écorchure sur la peau, des gestes fuyants en clair obscur, du mascara qui coule le long d'une joue, comme pour mieux traduire l'éphémère. On croit au changement, au bouleversement, en l'ascension presque. Mais les choses ne changent pas. C'est un cadre précaire, où la vacuité et l'ennui sonnent le glas d'une Angleterre prolétaire. En même temps que s'immisce un rai de lumière sur le visage encore juvénile de Mia, s'installe une lueur d'espoir. Est-ce l'objectif du film ? Pas vraiment. L'ambiance folk blues emmenée par du Bobby Womack - California Dreamin'- rythme par trois fois le tableau d'une jeune fille en perdition. C'est finalement sur un nouveau départ (incertain), qu'Andrea Arnold conduit son héroïne - à la performance stupéfiante -, hors de son aquarium oppressant. Pas d'optimisme, ni de misérabilisme, mais simplement une réalité saisissante, accentuée par une caméra à l'épaule au service d'une esthétique photogénique. Une poésie amère.

mardi 22 septembre 2009

Nouveaux programmes TV 2009: de Teum Teum à 7 à voir, cette télé qui nous rend fous!


Parlons médias, de télévision plus précisément. Et oui LA TE-LOCHE. En cette rentrée (littéraire, scolaire etc.), la télévision sait se positionner, et affronter les renouveaux. Quantité d'émissions voient le jour, pendant que d'autres tiennent le cap. On retient la toute nouvelle émission de France 5, C à vous. Habituée aux démonstratifs - après C à dire, C'est notre Affaire ou encore C dans l'air -, la chaîne à vocation culturelle donne à voir un programme qui semble prendre en compte la voix des individus, en même temps qu'elle paraît témoigner d'une interactivité directe avec la vraie vie, comme on a coutume de l'appeler. C'est en effet une émission aux allures de chez soi, avec une cuisine pas très loin, des plats mijotés, des invités qui sonnent à la porte, une grande table autour de laquelle tout le monde est convié à discuter comme à la maison. En marge des formats de type télé-réalité, la télévision revendiquerait-elle plus de vraisemblance et de proximité entre les individus (et ceci derrière et devant la caméra)? Après les téléspectateurs, sagement et confortablement installés sur leur canapé, ce serait au tour des personnages publiques de se sentir à l'aise. Et cette aisance d'être justifiée par une envie de dépasser les formules conventionnelles. Moins de protocole, moins de promo, pour plus d'échanges spontannés animés par des discussions plus proches de nous? Désacralisation de la notoriété, à l'heure de la peopolisation et, à peine sortis de la crise? A vérifier. Toujours est-il que la télévision installe une nouvelle forme de débat. La construction change. Cette métamorphose transparaît déjà au vu des titres d'jeunsisés, argotisés, urbanisés même. Abréviation, à l'image des textos, (après le succès de LOL de Lisa Azuelos, on comprend l'engouement), verlan même avec l'émission inédite Teum Teum (teumen; appartement en verlan) diffusée sur la même chaîne. Le journaliste Juan Massenya et un invité de marque - pour l'occasion reconverti en individu lambda - (Stephane Guillon pour la première), déambulent dans les banlieues, vivent et ressentent la vie de quartier le temps d'un après midi.Les journalistes sortent du studio. Avec cette esthétique amateuriste, ça donne vite un caractère de familiarité. Et qui dit proche de nous, dit vrai. Du moins, est-ce l'effet escompté. Le cas est connu depuis les premières caméras à l'épaule des journalistes de terrain d'ailleurs. Cette impression de véracité par delà le témoignage. Il s'agit moins de s'interroger sur les frontières entre fiction et réalité, que de sensibiliser directement les spectateurs avec des thèmes, peut-être obscures, sensibles ou mal appréhendés (comme la banlieue). Alors, nouvelles formules pour une nouvelle posture? Moins d'académisme dans l'apparence pour attiser la curiosité, semble-t-il. Prenons 7 à voir, le tout récent magazine d'actualité présenté sur France 3 par Samuel Etienne. Couleurs fluos et néons flachis, démocratisation du langage télégraphique pour une émission pourtant à caractère strictement informatif: imposture, fioriture, ou volonté de rendre accessible le décryptage de l'actualité pour tous? Ou plutôt prétendre des interventions politiques plus ludiques, peut être. Même le JT se décomplexe. On connaît tous le battage médiatique qu'il y a eu autour de Claire Chazal présentant le Journal de 13h assise sur la table, jambes dévoilées. Alors ce changement progressif appelle-t-il une stratégie de communication emmenée par une soif de buzz, ou s'agit-il-là d'une télé en adéquation avec son époque? Libérée et hétéroclite. Quelques-uns de ces nouveaux programmes en tout cas s'imposent d'ores et déjà comme un retour à la sphère publique, à l'image d'un salon littéraire modernisé où liberté de parole et de ton sont de vigueur - prenons l'exemple de Teum Teum avec des invités anonymes tous rassemblés en haut d'une tour pour débattre. Ce sont là les préceptes fondamentaux des Lumières dont nous sommes héritiers. Mais gare au n'importe quoi.

lundi 21 septembre 2009

Scares - Basement Jaxx



Des invités, que dis-je, des guests de marque pour le dernier opus du duo londonien.
Basement Jaxx, c'est d'abord feat Santigold - Saga. Du ragga, de la pop, de l'electro, et des notes tout droit sorties d'un jeu vidéo (à la Mario Bross), font de ce titre l'empreinte indélébile d'une super production ; d'autant que Santigold (Shove it) s'intègre à merveille à ce socle dub.
Basement Jaxx, c'est aussi feat Kelis (Scars), avec des bandes électroniques dignes de vrais chorus, et la voix soul de l'américaine interrompue avec brio par un flow hip hop fluide.
Basement est sur tous les fronts. Des morceaux, à l'instar de Raindrops, se situent quelques part entre daft punk, pour la voix "heliumisée", et Bob Sainclar - il y a là comme un léger bémol tout de même. Mais quand on sait que le DJ français tape dans le R&B avec l'ex membre des Destiny's Child, Kelly Rowland, plus rien ne surprend. On regrette de fait quelques titres un peu trop dancefloor (Feelings gone feat Sam Sparro). On lui préfère de loin son remix éponyme (sous titré floating points), très électro jazz aux accents deaphouse - clavier ambiant et choeurs samplés aériens -, soutenu par une batterie rythmique, des cymbales et balais jazz, boostant avec fièvre les plus remués. Le très enjoué She's not good, avec ses cuivres, ses claps, cette voix principale et ces choeurs féminins groovy, s'inscrit dans la même lignée. Mâtiné de disco funk, il euphorise cette fois-ci avec pertinence les plus sceptiques.
Basement Jaxx confirme avec Scares, qu'il maîtrise l'alliage de sources musicales sûres avec une électro aux confins de l'expérimentation. A coup sûr, il y en a pour tous les goûts, mais peut être est-ce là, un manque de cohérence...

3/5

lundi 14 septembre 2009

Heavy Cross... Croisement des genres pour The Gossip!

Beth Dito du groupe The gossip, la nouvelle cops - ou plutôt l'inverse -, de Kate Moss, n'a pas fini de nous en mettre plein la vue. Physiquement et musicalement. Ce n'est plus un secret si son Heavy Cross (premier single issu de Music for Men ) est un carton. Et pour cause, il a le don de mêler subtilement une soul envoutante emmenée par une voix joplinienne - la comparaison peut être supportée -, et un son postpunk sciant. Des rif de guitares soutenus par une batterie rock à l'interlude lunaire rythmée par des percus rappelant certaines marches guerrières et un synthé revival 80's, c'est tout simplement encorcelant.

samedi 22 août 2009

Le liseur - Bernhard Shlink

Le film - The Reader -, quoi qu'on en dise est génial: déconstruction dans le montage, une Kate Winslet, si ce n'est mal attifée -, débordante de sensibilité oscillant entre sévérité et docilité, un David Kross étonnament précoce, et un Ralph Fiennes (La liste de Schindler) comme on l'aime, le tout rondement mené, fidèle au roman, et ceci n'est pas une tare!!

Conscience déconcertante?

S’il est une période de l’histoire qui a fait couler beaucoup d’encre, souvent relatée au travers de l’horreur, c’est bien celle de la Shoah. Toutes les formes et tous les genres sont passés au crible : des témoignages aux journaux intimes, en passant par les récits historiques, tout semble avoir été étudié sur l’histoire nazie. Bernhard Shlink, lui, n’a que faire de se heurter au genre, puisqu’il parvient à installer un nouveau climat, une nouvelle vérité semble-t-il. Il use d’un style transparent, en faisant montre d’une neutralité déconcertante. Là où l’indicible faisait force dans la littérature des camps, il fait table rase de l’absence de mots, quitte à démultiplier les questionnements. Mais nul excès de gravité ni pathos ne fait foi. Le liseur reste un roman où la shoah n’intervient in fine qu’en toile de fond. C’est le récit d’un amour équivoque, entre Michael Berg, impliqué malgré lui dans le crime pour avoir été le liseur-amant d’une Hanna Shmitz de vingt ans son ainée, ancienne SS. L’écrivain allemand fait fi des conventions, et se sert de l’union d’une femme à la psychologie dérangeante et d’un enfant d’abord naïf, comme pour mieux souligner après coup la conscience allemande. Celle de Michael Berg par exemple, confronté à un apprentissage de la compréhension. Bernhard Shlink parvient à montrer une autre facette de l’histoire de l’holocauste, celle d’un héritage lourd à porter – en embrassant le thème de la culpabilité -, pour un pays où on a longtemps parlé de déni. Le liseur offre plusieurs niveaux de lecture – loin de tout manichéisme -, qui trouvent toute leur cohérence au sein d’une œuvre déjà méta-textuelle. Face à une époque tragique, difficile à appréhender, Le Liseur n’est pas un de ces romans ouverts qui laisse sur sa faim – mais son auteur fait au contraire preuve d’une grande ouverture d’esprit.

dimanche 19 juillet 2009

Elles@centrepompidou L'art intestinal



Waouh, ça fait un bail! M'adonner à de longues justifictions ne serait qu'encre - enfin effort digital semble plus approprié - perdue. Belle échappatoire non?
Bref, j'évoquais, il y a de ça quelques mois déjà, l'expo Elles@centrepompidou... Bon l'info peu paraître périmée, toujours est-il que l'expo s'intègre dans la collection moderne et permanente du Centre Pomidou jusqu'à mai 2009, et qu'elle vaut vraiment le détour. Et ce n'est pas en ultraféministe que je m'engage, loin s'en faut, mais en grande amatrice de subversion. Parce que l'art contemporain n'est pas qu'une avalanche de productions sans valeur qui tend à discréditer l'art dit noble, c'est-à-dire d'un classicisme exacerbé, joliment mimétique d'un monde à photographier, mais une espèce d'épopée littéralement grisante à vouloir défier les lois reconnues par tous. Bien sûr, elles - citons Orlan par exemple et son ingénieux et complètement barré Baiser d'artiste, qui m'a particulièrement fasciné - ne sont pas les premières à avoir chambouler l'histoire de l'art. Les cubistes, les surréalistes, et même avant eux les impressionnistes, l'ont déjà fait. Mais à l'heure où nombre d'artistes contemporains connaissent les fustigations amères des critiques professionnelles ou non, qui s'acharnent à dire qu'il n'y a là ni art et que même un enfant de quatre ans serait à même de le faire, il faut admettre une chose; ces femmes, au-delà d'un combat sur la simple reconnaissance de leurs oeuvres dans le paysage artistique, revendiquent davantage une place dans la société dominée par le maître-phallus, avec un droit de parole, une approche subjective de la réalité . Une force guerrière, un cri de colère émanent de leurs productions - à l'image de Nicky de Saint Phalle tirant sur ces propres tableaux comme pour annoncer une nouvelle ère artistique, une nouvelle posture de l'artiste, s'éloigner progressivement des conceptions des Anciens, se libérer du tableau figé à contempler. Ces femmes appellent presque à la destruction et à la déconstruction. Une forme de catharsis au service d'un art de la performance,de l'abstraction, un art conceptuel, sensuel voire érotique, qui prend le contre pied et tend à faire mourir la suprématie de l'homme et de l'art, à tel point qu'elles aient fini par dompter les représentations du monde, et contribué largement à l'histoire de l'art. Comprendre que depuis bien longtemps, maintenant que la technologie nous a rattrapé, que l'art ne doit pas être qu'une conception picturale idéale (au sens platonicien). Tour à tour elles dévoilent leur sensibilité, même si elle ressort souvent de manière agressive et meurtrie - mais aussi drôle ou cynique à l'image des "Guerrilla Girls -, elles témoignent d'une époque qui connaît encore des brimades sociales, dans laquelle d'autres femmes ne sont pas encore à nu. On est plus dans la contemplation, on est carrément plongé dans l'expérience intime de chacune de ces artistes postmodernes, le temps d’une exposition - riche, un poil lourde peut-être -, thématique, en passant par les pionnières du genre, et peut être bien plus encore...

Jusqu'au 24 mai 2010 au Centre Georges Pompidou

samedi 20 juin 2009

Let the Sunshine!




Un mec, jeune cadre, - bien sous tout rapport - se pointe dans une boutique d'armes à feux. Il réclame un bon fusil de chasse. Dans la foulée, il s'empare de l'engin, semble-t-il pour l'ausculter. La caméra en rotation, le mec de dos, puis Bang... voilà que la tête du brave type git dans tout le magasin. Un suicide rondement mené, et en bon et due forme. Telle est l'ouverture de 'Sunshine Cleaning': efficace.
On y est, dans l'Amérique profonde, crade, précaire, mais tellement attachante, grâce au duo subtil que forme Rose et Norah Lorkowski,(Amy Adams et Emily Blunt)- les deux soeurs aux prises avec un sacré tas de merde. Si vous avez aimé 'Little Miss Sunshine' (comme moi), produit par la même équipe, vous serez certainement charmés par l'humoir noir un brin cynique, et le portait de l'Amérique des deux castes: les cadres dynamiques et leurs femmes au foyer fières d'exiber leurs bagues de fiancailles, attachées aux coutumes à deux balles, (genre Baby Shower et confétis à tout va), et les autres. Ceux en marge, avec un seul bras, les enfants trop originaux pour côtoyer leurs camarades à l'école publique, et les femmes de ménage. Epuisée, Rose aspire à autre chose. Tous les matins, elle se répète la même rengaine: "I'm strong, I'm powerfull", mais nettoyer le déguelis des autres a des allures d'huliliation, surtout quand on a connu la popularité tant prisée au lycée: pom pom girl, it boys et chalala! Puis il y a Norah, trentenaire, vivant son adolescence à retardement, encore chez le père (amer au grand coeur, à l'instar du grand-père de little Miss Sunshine). Look punk sur le déclin, franc parlé, transmettant des histoires peu académiques à son neuveu. Ras-le-bol, overdose de néant, avide de sensations fortes, les frangines se lancent dans une entreprise peu commune. Elles se reconvertissent en nettoyeuses post-mortem. Scènes de crimes atroces, elles plongent d'emblée dans le passé des autres: les disputes bien trop violentes des couples, les suicides, et les gens qui se laissent tout simplement mourir. Alors, elles rendent service, comme si elles lavaient les âmes en perdition. Le tableau n'est pas très réjouissant: sang incrusté, mouches, larves, odeurs pestillentielles, le tout agrémenté d'une bonne humeur et de scènes cocasses! Détegerants et désinfectants deviennent leur alliés en même temps que les soeurs gagnent en complicité. Christine Jeffs instaure un climat oscillant entre la pourriture-moisissure, et la fragilité illuminée des valeurs humaines. Derrière la précarité des vies, la chiure la plus compète, se dévoilent des êtres graciés. Le rythme y est entraînant, les plans saisissants, et les personnages lumineux!



SUNSHINE CLEANING
Sorti le 10 Juin 2009
Réalisé par Christine Jeffs
Avec Amy Adams, Emily Blunt, Alan Arkin.

samedi 13 juin 2009

We say yes yes yo!


Celui qui fait rimer Obama au Dalai Lama, chante déjà un hymne à la jovialité extatique. Cuivres tantôt entraînants, aux sonorités bebop accompagnant un flow east cost effréné, tantôt sourds pour sombrer dans une ambiance propice à un univers fantomatique. Puis rupture du tempo et rupture du temps en deux temps trois mouvements: comme une invitation à pénétrer dans un deuxième univers, voire une deuxième dimension presque cinématographique. Un bruit de balles roulant sur une surface carrelée crée un son métallique, typiquement américain, mais sans verser dans le bling bling. Au contraire, la multitude de sons additionnels et de glissements rythmiques - auxquels nous habitue Wax Tailor depuis "Tales of The Forgotten Melodies" - nous plonge dans l'athmosphère old school des films de gangsters noirs des années 70. Deux trois notes de piano,et ça repart. Ambiance jazzique, socle hip hop témoignant de l'identité originelle de Wax Tailor, telle une véritable jam session, il fait fi des conventions. Enième fracture, les allures de fêtes laissent place à une voix radiophonique: "this is not an exercice", (comme un discours politique archivé), réincarné en une interruption digne d'un MC's with his mic'. Réflexes à la Tailor. Faire se surimbriquer les genres, les tendances, les modes d'expressions et les époques. Rebelote, un décompte de nappes de clavier se fait entendre et crée une atmosphère flottante l'espace d'une fraction de seconde.
Entre musicalité en suspens, beat on ne peut mieux mixé, l'auditeur est d'emblée de la partie... he says yes au rythme débridé, destructuré, mais non moins harmonique du tout nouveau titre cinématique de Wax Tailor.


"Say yes", premier titre de l'album "In the mood for life" (sortie en octobre 2009).

lundi 8 juin 2009

J'Irai danser sur vos tombes!!




Tel est le titre prévu à l'origine pour l'oeuvre la plus sulfureuse de Boris Vian, enfin de son alter-negro: Vernon Sullivan! Voilà 50 ans déjà que ce génie pluridisciplinaire nous a quitté. Et nous voici desormais héritiers - modestes - d'un visionaire. Boris Vian nous aura laissé toute sa jovialité, sa frivolité: les caves de Saint-Germain et sa cultissime trompinette, sa verve fantaisiste, sa logique folle, et son absurdité, auront eu raison d'un homme ouvert, créatif, et passionné. Boris Vian embrasse tout: la littératute, la musique (le jazz), la science (ingénieur de formation, il s'essaie avec brio à la science-fiction), le cinéma. Dramaturge, poète, traducteur (de romans américains), compositeur, directeur artistique, Satrape au Collège de Pataphyque... Diantre, Boris Vian maîtrise tout, et a de quoi titiller notre égo. Ses compagnons de route, guidant ses pérégrinations démiurgiques, ne sont autres que Jean-Paul Sartre, Alferd Jarry, Quenneau,Zozo d'Halluin. Ses mentors (pour la partie jazz)... Duke Elligton, Miles Davis viennent rythmer le quotidien diurne et nocture de Vian, pour le faire basculer dans un univers des plus enchantés. Boris Vian a ce don d'éveiller nos sens, d'élever notre créativité, de nous pousser à penser que rien ne vaut l'art. Apolitique dans lâme - à l'heure où les élections européennes battent de l'aile avec un taux de vote qui peine à atteidre les 45% - l'on se risquerai presque à vouloir un retour aux intellectuels au pouvoir comme seul gage de réussite sociale. Toujours est-il que Boris Vian nous aura fait rêver, et continue à le faire tout en reposant dans son empire des songes....

samedi 30 mai 2009

Listen Lily Wood and the Prick!

J'en avais parlé quand j'ai évoqué la programmation des Rock en scène... A vous de juger...


dimanche 24 mai 2009

Woodrock!


Accoutumée depuis deux ans aux scènes de Saint-Cloud, je n'ai pu résister à la tentation de fureter la programmation! Bon, Amy Winehouse ne fera pas des siennes cette année... Définitivement rayée de la liste, elle passe son tour à notre plus grand contentement. C'est vrai quoi, l'année dernière j'ai bien failli crier au scandale.

Mais d'abord, les Rock en seine c'est comme un havre utopique... Coupé de toute fureur urbaine, le domaine offre 460 hectars avec des jardins redessinés par Le Nôtre, pour trois scènes, dont "La Grande scène", qui acceuille en général les plus grands - l'année dernière, The street et The Roots ont été de la partie, l'année d'avant la cultissime Björk nous a fait cet honneur. Et puis il règne une espèce d'atemporalité qui nous fait oublier toute pression extérieure l'espace de quelques jours. Car les festivités durent en effet trois jours. Libre à nous d'y faire un tour le temps d'un après-midi ou d'y rester le week-end entier. L'espace propose un camping - à noter que les toilettes, au stade de la soirée, regorgent d'immondices (pour être un tant soit peu délicate): gel mains et autres lingettes sont recommandées! Un petit retour à l'ambiance Woodstock, où tout le monde gisait dans la boue sans protestation: un peu de roots attitude ne fait pas de mal!

Les Rock en seine c'est aussi et surtout un terrain d'exploration musicale. On y vient pour entendre nos musiciens favoris, et découvrir des artistes qui gagnent à être connus.

Je pourrais m'attarder sur MGMT et autres Sliimy pendant des heures (ils seront présents le 30 août) mais je me contenterai de les mentionner. On leur reconnaît un potentiel considérable, mais le battage médiatique aura eu raison de ma lassitude. Je citerai néanmoins Lily Wood and the Prick. Un duo - un gars: Ben, une fille, Nili - une reprise accoustique "des Artistes" de Santogold, un son pop-rock, une voix rappelant PJ Harvey et Patti Smith, en un peu moins corsé, et en un peu plus édulcoré! Le 30 août annonce aussi le retour de Macy Gray, la reine de la soul aux sonnorités hip-hop. Je me fais une joie de retrouver cette voix chaude et roccailleuse teintée de sensualité! Hindi Zahra, chanteuse amazighe de France, nous invite le même jour (je crois que j'ai déjà fait mon choix de présence) à nous bercer de balades folk. Break-soft and blues s'impose. Son "Beautiful Tango" offre un alliage de soul urbaine et de nostalgie orientale!! Tout simplement beautiful rythm...

Et tant d'autres artistes, pluri-ethniques (Baaba Maal) et grands classiques (Oasis)...



vendredi 15 mai 2009

GOOD MORNING ENGLAND!

Ah... et ben voilà, on y est!
Une flopée de personnages aussi abracadabrants qu'attachants, une virée (en mer) on ne peut plus caustique... un bon dosage de répliques acides, le tout agrémenté d'une bande son revival 60's! C'est le tableau que nous brosse Richard Curtis... Celui d'une Angleterre pop-rock'n roll aux allures dégingandées... Et cette ambiance d'être rendue possible grâce à un équipage de DJ's électrique et éclectique, rythmant leurs aventures et la nôtre par l'émission d'une fréquence pirate en plein empire des ondes: Radio Rock! Se dessinent des facettes inimaginables pour cette bande gratinée d'amateurs de Rock : le Comte à la tête du bateau, Américain fougeux et fidèle au rock britanique (des Beatles, aux Rolling Stone, en passant par The Who et même Jimi) et ses chroniqueurs. Dave cynique et sympathique, Simon l'éternel fleure bleue, Marc le Noctambule, mystérieux et ténébreux, entouré de mille déesses nues, il offre les prémisses d'une orgie et sacralise l'espace de 5 secondes un plan et en fait presque un tableau vivant, Bob, le hippie psychédélique sur le retour, Kévin le Niais, John, qui ne vit que pour ses chroniques météo et, Angus, le bouc émissaire de toute la fine équipe! Bref une bande délirante se rebellant contre l'ordre établi du gouvernement, tourné en ridicule, simplement à l'aide de leur dédicaces déjantées!!

A voir et à écouter...

Sorti le 06 Mai 2009
Avec Philip Seymour Hoffman, Rhys Ifans, Bill Nighy Plus...

dimanche 10 mai 2009

Nomade not to bad



Hier soir, l'espace EMB de Sannois présentait le dandy-troubadour: Charlie Winston. The hobo arrive sur la scène intimiste et calfeutrée, dévoilant des persos minimalistes à la Keith Harring sur les murs. Sourire aux lèvres et charmeur comme jamais, armé de son indétrônable chapeau, il nous salue... avant de nous abandonner pour introduire sa soeur cadette: Vashti. Une fleur dans les cheveux, une voix voilée, trois accords de guitare, et la petite fée nous invite très vite à un voyage enjolivé de balades folk. A peine le temps d'être frustré. Doux et suave, voilà un bon début de première partie pour se mettre en jambe avant la suite! Les persos s'illuminent et voici que l'on retrouve Charile... le preformer. Capable de s'adonner à une multiplicité de genres, allant de la folk, au blues, en passant par la pop et le rock. Ambiance rythmique et dynamique. Maniant avec dextérité sa guitare, il finit par la quitter pour un clavier. Charlie jongle avec les instruments. Voilà qu'il s'offre au beat box avec la plus grande aisance. "Too hot for the hat" dixit Mister Winston, drôle et caustique, laissant derrière lui son couvre-chef. Il est un Don Quichotte réincarné n'hésitant pas à se heurter à l'autodérision avec "My life as a Duck". Et d'un coup d'un seul, il nous plonge dans une ambiance dark à la limite d'une tonalité gothique-romantique avec "My name". On y verrait bien là, la bande son idéale d'un nouveau Tim Burton. Exagération? Pas sur..
Harmonica, xylophone, basse, batterie...les musiciens suivent avec entrain notre vagabon et rythment ses périlleuses, mais non moins réussies, expérimentations. Telle une petite famille sur scène, qui claque des mains, danse et nous réjouit frénétiquement!!
A bon entendeur, salut!


Album: "Like a hobo"...

jeudi 7 mai 2009

L'événement Ilements




Pour ceux qui ne le connaissent pas encore, Ilements mérite toute votre attention... Car il est de ceux qui, une fois sur scène, parviennent à instaurer une espèce de bulle cosmique et nous faire plonger dans un ailleurs peace n' rastafari!

Oui, Ilements n'est autre qu'un monument du reggae livrant un message loin d'être naif, prônant la liberté et l'anti-conformisme, et radicalisant - au rythme de ses notes - ceux et celles qui y nuisent: "babylone". Ce musicien autodidacte c'est aussi une voix. Capable de s'adonner à un reagee sur fond de percus traditionnelles, comme à un flow ragga digne d'un Sizzla! Et pour cause, ses maîtres siprituels ne sont autres que ce dernier, Jameson, Capleton... Ses maître-mots: rastafari Sellassie!

Ilements nourrit ses inspirations de Saint-Martin, île dont il est originaire. Celui qui chante "Real Life", éponyme de son premier album en préparation, ne fait pas semblant. Il est une véritable pointure ascendante du monde de la musique Rasta...




A découvrir de toute urgence sur: myspace.com/ilements et sur Youtube!!
1er album: "Real Life"; contact "well done production"

jeudi 30 avril 2009

BROUILLARD OPAQUEAu centre
Au secours, miséricorde, diable...bref la liste est longue en matière de lamentations!
Après l'excellente programmation cinématographique que nous avait réservée ces trois derniers mois: "Les noces Rebelles", "The Wrestler" (gros coup de coeur), "Slumdog, et autres" Harvey Milk", comme un phénomène de renversement des plus regrettables, voici qu'est venue l'heure du néant!
Ne sachant comment occuper mes heures perdues sous cette pluie torrentielle soigneusement livrée en coli express le week-end dernier, je décidai qu'il était temps de se refaire une petite santé cinématographique. Grosse erreur! Non seulement ai-je hérité d'un accoutrement Bridgetjonesien, à savoir, cheveux dégoulinants, boots à franges en parfait aqua planning et dérapage make-up incontrôlé, mais j'ai de surcroît été victime d'un navet comme on ne fait plus!
C'était quoi déjà? Dans la brume, le brouillard, le? Oui, il y a de quoi ne plus y voir clair!! Ah ça y est, "DANS LA BRUME ELECTRIQUE", waouh, même le titre donne la nausée me direz-vous... Hélas oui. Tommy Lee Jones réincarné en super héro (de 63 ans) capable de foutre une branlée, rien qu'avec ses poings, à un black taillé comme une armoire à glace d'une vingtaine d'années, en voilà des prouesses!! Non plus sérieusement:

New Iberia, Louisiane. Le détective Dave Robicheaux est sur les traces d'un tueur en série qui s'attaque à de très jeunes femmes. De retour chez lui après une investigation sur la scène d'un nouveau crime infâme, Dave fait la rencontre d'Elrod Sykes. La grande star hollywoodienne est venue en Louisiane tourner un film, produit avec le soutien de la fine fleur du crime local, Baby Feet Balboni. Elrod raconte à Dave qu'il a vu, gisant dans un marais, le corps décomposé d'un homme noir enchaîné. Cette découverte fait rapidement resurgir des souvenirs du passé de Dave. Mais à mesure que Dave se rapproche du meurtrier, le meurtrier se rapproche de la famille de Dave...
Tel est le synopsis que nous livre allociné. Neutre et descriptif. Mais quand est-il de cette succession de meurtres au lien incohérent? Le cadavre d'une prostituée blanche, le corps d'un noir du temps de la ségrégation, notre Tommy Lee Jones qui perd la boule et qui finit par tuer l'un de ses témoins: une gamine. Et comme si ça ne suffisait pas, on nous fait resurgir, au delà du réel (attention!) des soldats sudistes, dans cette mythique brume électrique du marais, nous offrant un laius chargé de blabla psycho-sentencieux!
Foutaise! Et Dave (Tommy Lee) de mener son enquête de façon allambliquée, s'empêtrant de deux boulets (ça vaut mieux qu'un): un comédien ivrogne et un producteur amateur (de bling-bling et poules de luxe): caricatural, nooooooooooon!
C'est lent, c'est chiant et même la brume est artificielle!
Désolé Tommy... je t'aime bien mais là, on te sent carémént sur le retour...
Un grand dommage pour ce film adapté du livre de James Lee Burke, qui malgré un cadre parfait, - la Louisiane - et qui aurait pu offrir une meilleure bande son (du bon gospel, blues), manque son coup!-/

samedi 25 avril 2009


Hi!
J'espère que vous avez tenu compte de mes pseudo-conseils, car le temps au beau fixe n'aura été que de courte durée!!
Too bad... Voilà qu'il fait un temps à vouloir écouter de la musique suicidaire et s'effondrer sur un canap' à engloutir quantité de graisses pour mieux réussir à sombrer dans un profond coma en attendant que ça passe! Attention danger et halte au laisser-aller!
Alors la meilleure chose qu'il vous reste à faire, c'est évidemment de vous affaler sur votre précieux sofa: se languir, s'assoupir voire carrément s'endormir sur un fond de Yodelice, qui s'est révélé, ma foi, fort convainquant hier soir dans Taratata! Une ambiance accoustique teintée d'un univers folk blues'n rock... ce petit Maxim Nucci reconverti en personnage clownesque, a plus d'une corde à son arc. Et pour cause, il propose sur scène un savoureux mélange d'instruments à cordes: des guitares sèches et une contrebasse à couper le souffle!! Une voix tout simplement mélodieuse et douce, rythmée par des choeurs...
A écouter la tête reposée et dans les nuages: album:"The tree of life"; premier titre "Alone".
Découvrez Yodelice sur Myspace!!

vendredi 24 avril 2009

Le vague à l'âme!

Quoi de plus stimulant que cette légère brise qui habille depuis quelques jours nos joues, coiffe nos cheveux et, berce nos pas?!! Rien me direz-vous! On se laisserait facilement emporter par ce tourbillon de douceur : un quotidien tout neuf, frais, version édulcorée! Au grand dam de notre bonne conscience qui se veut productive, on gagnerait bien à faire ramolir notre cerveau le temps d'un après-midi! Le B.A ba de la béatitude? Simplement une montée réjouissante de nostalgie revitalisante!
Flanner, rêver: plongeons dans notre monde intérieur!
N'y voyez là, rien de naif... mais un savoir-vivre décomplexé...

lundi 20 avril 2009

Hello, je viens tout juste de parcourir le site officiel de Beaubourg, et voilà que je tombe nez à nez sur une expo des plus motivantes:

Artistes au féminin !

Le Centre Georges Pompidou présente en exclusivité au musée d’Art Moderne, une collection thématique originale ELLES@CENTREPOMPIDOU, entièrement dédiée aux artistes-femmes de notre époque. C’est l’occasion de retrouver des créatrices européennes d’art moderne et contemporain du XXe et XXIe siècles, passant au crible nombre de disciplines. Une collection de plus de 500 œuvres réunissant plus de 200 artistes phares de l’art moderne et contemporain : Sonia Delaunay, Frida Khalo, Dorothea Tanning, Joan Mitchell, Maria-Elena Vieira da Silva, et tant d’autres pour la partie historique, auxquelles s’ajoutent les grandes créatrices contemporaines, à l’instar de Sophie Calle, Annette Messager, Louise Bourgeois qui ont fait l’objet d’expositions monographiques récentes au Centre Pompidou.

Une exposition pluridisciplinaire rendant hommage aux femmes à ne pas manquer, à partir du 27 mai 2009.

dimanche 19 avril 2009

Welcome!!


Bonjour à tous! C'en est fait! Moi qui, il y a de ça deux ans, était littéralement réfractaire au net, me revendiquant pseudo-hippie, me voilà néo-addictweb!!
Il va sans dire que je reste novice, alors un peu de patience avant de découvrir quelque chose d'homogène avec une lignée propre.
Je vous invite cependant à parcourir quelques unes de mes impressions sur les dernières sorties en salles, expositions et autres nouveautés musique.
Je tâcherai de ne pas oublier les modeuses, en proposant des pièces plus ou moins phares, ou encore des adresses à ne pas manquer!

Pour le moment, et pour les adeptes de trip-hop, je conseille le dernier album de Bat for Lashes, Two suns: véritable ambiance aérienne et cristaline! La voix de Natasha Khan apparaît encore plus épurée que sur le précédent album - où l'on pouvait retrouver What's a girl to do? - et nous réserve bien des surprises: notamment un gospel revisité!