lundi 8 juin 2009

J'Irai danser sur vos tombes!!




Tel est le titre prévu à l'origine pour l'oeuvre la plus sulfureuse de Boris Vian, enfin de son alter-negro: Vernon Sullivan! Voilà 50 ans déjà que ce génie pluridisciplinaire nous a quitté. Et nous voici desormais héritiers - modestes - d'un visionaire. Boris Vian nous aura laissé toute sa jovialité, sa frivolité: les caves de Saint-Germain et sa cultissime trompinette, sa verve fantaisiste, sa logique folle, et son absurdité, auront eu raison d'un homme ouvert, créatif, et passionné. Boris Vian embrasse tout: la littératute, la musique (le jazz), la science (ingénieur de formation, il s'essaie avec brio à la science-fiction), le cinéma. Dramaturge, poète, traducteur (de romans américains), compositeur, directeur artistique, Satrape au Collège de Pataphyque... Diantre, Boris Vian maîtrise tout, et a de quoi titiller notre égo. Ses compagnons de route, guidant ses pérégrinations démiurgiques, ne sont autres que Jean-Paul Sartre, Alferd Jarry, Quenneau,Zozo d'Halluin. Ses mentors (pour la partie jazz)... Duke Elligton, Miles Davis viennent rythmer le quotidien diurne et nocture de Vian, pour le faire basculer dans un univers des plus enchantés. Boris Vian a ce don d'éveiller nos sens, d'élever notre créativité, de nous pousser à penser que rien ne vaut l'art. Apolitique dans lâme - à l'heure où les élections européennes battent de l'aile avec un taux de vote qui peine à atteidre les 45% - l'on se risquerai presque à vouloir un retour aux intellectuels au pouvoir comme seul gage de réussite sociale. Toujours est-il que Boris Vian nous aura fait rêver, et continue à le faire tout en reposant dans son empire des songes....

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