lundi 11 juillet 2011

Quand The Water sauve (un peu) un Amour de jeunesse...



Ce qu'on retiendra d'Un Amour de jeunesse, le troisième bébé de Mia Hansen-Love? Pas grand chose, mis à part une jolie folk song au générique de fin (on est d'accord, ça ne vaut pas le déplacement et la peine de payer 10 euros la séance pour se languir durant deux heures de mièvrerie). Toutefois ce duo masculin-féminin d'une fraicheur innocente, bercé par de douces mélopées et distillé par Johnny Flynn, songwriter et guitariste britannique, et Laura Marling, reste ce qui traduit avec le plus de justesse l'intention du film: une mélodie romantique teintée de spleen. Tous deux, d'une blondeur virginale, parviennent à nous entraîner dans la nostalgie de notre adolescence, sur le chemin du retour des vacances, dans une campagne bucolique, le long d'une rivière paisible. Et ravivent les souvenirs mélancoliques d'un amour de jeunesse - naïf, pur et éphémère - avec bien plus d'aisance et de cohérence que le scénario fantasmé par la réalisatrice française. Reste alors un bon point pour Mia quant au choix de la bande originale.

Johnny Flynn and Laura Marling - The Water

vendredi 10 juin 2011

The Glasser Dance



Vous reprendrez bien un peu de gym tonic avant l'été?

Ça y est un mouvement est né: celui de la danse décomplexée ou la gesticulation ridiculus port'nawak, de son nom scientifique.
Après Thom Yorke et la danse du Flower Lotus finement décryptée par Brain via un cours d'expression corporelle de haute volée, c'est au tour de Cameron Mesirow, tête pensante du projet Glasser (et surtout jambes dansantes), de s'illustrer dans l'art du pantomime bizarroïde. Déjà mi björkienne, tant dans la voix que dans l'accoutrement clownesque, mi créature mystique, autant dire que la leadeuse partait avec un bon bagage. Hier (jeudi 9 juin), sur la scène de la grande salle @la Gaîté Lyrique, elle nous a livré un show complet en compagnie de sa moitié (aux percussions et clavier electro), revisitant tantôt la danse des canards, tantôt celle du paon, perchée sur des chaussures orthopédiques de choix! Flexions, talons fesses, genoux et figures acrobatiques singeant les meilleures chutes des catwalks: on applaudit la performance!

**Démonstration en images**



Cliquer sur l'image pour l'agrandir

dimanche 29 mai 2011

We Love Connan Mockasin?



Connan Mockmachin? Connan... Ah oui tu penses à des mocassins...
Connan Mockasin: le verdict on stage!


Celui que l'on annonçait comme le nouvel ovni de la scène pop psychédélique nous aura laissé un souvenir un peu plat, après une prestation timide à la grande halle de la Villette hier soir – samedi 28 mai dans le cadre de We Love Villette Sonique. Le néo-zélandais à l'univers organique et expérimental, aux artworks démentiels et aux clips color block, s'est révélé être aux antipodes de l'absurde. Et nous a livré un set propret en mode écoute studio. Eh oui, CM n'est en réalité qu'un humain! C'est un peu fort de café hein? Connan n'est ni barbare, ni totalement perché.. Il est même carrément ancré au sol: n'ayant daigné remuer ne serait-ce qu'un rein sur les frappes de batteries endiablées du seul zicos qui aura un tant soit peu retenu notre attention.




Et puis ces geishas? C'est joli, mignon et chalala: mais était-ce réellement nécessaire? Ah ok, il s'agissait de la caution excentricité! Un peu lèg' comme on dit. Apport en termes de jeu scénique: mitigé. Apport instrumental: moindre. Les japonaises, d'un stoïcisme naturel, se sont frottées à de brefs accords de percussions et ont chantonné dans le micro avec minauderie et candeur. Pas folichon tout ça. Elle est où ta folie Connan? Ton génie teinté d'autisme? Ta puissance créatrice quoi . On nous a dit Villette sonique et tu nous as shooté aux narcotiques.




Dans la foule, on sent la déception, et on attend le Djset de Caribou qui, comme a son habitude, a mis la salle pleine à craquer en surchauffe. Mais t'as raison Connan, les quidams venus t'écouter n'ont rien compris. C'est un peu l'effet Terrence Malick: trop concept le truc. Les gens n'en demandent pas tant. Ils souhaitaient juste danser jusqu'à flancher. L'exigence ne fait pas l'unanimité. La prochaine fois ils iront en boîte, et toi tu nous jouera ton son chamanique et stellaire dans le cosmos!

jeudi 5 mai 2011

Les clips en super 8



Ou l'été version sépia, pastel et N&B (oui on est comme ça, on anticipe)...

Alors que de nombreux réalisateurs de clips se pâment pour les dernières innovations numériques - du dessin d'animation à la 3D-4D blabla -, d'autres préfèrent les oldies et se plaisent depuis quelque temps à miser sur la vidéo vintage. Un bon moyen d'appréhender l'été avec quiétude et nostalgie, via une sélection de clips rétro qui nous propulsent d'emblée sur la route des vacances. Bah ouais en attendant de partir IRL, on s'offre un road trip sonore qui nous embarque en plein délire romantico-lamartinien, ou vers la côte ouest des Etats-Unis... Au choix!


Toro Y MoiStill Sound





Agnes Obel
- Riverside




Grass Widow
- 11 of Diamonds



Fleet Foxes - Grown Ocean



Weezer Memories



Au Revoir Simone
- Another Likely Story



Generationals Trust



Thos Henley - Keeper Of My Breath





Crédit photo: Meghan Ellie Smith

mercredi 13 avril 2011

Riviera



Ah la riviera, qu'elle soit anglaise, italienne ou française, nourrit bien notre imaginaire collectif... On se rêve au cœur des années 50/60, des lunettes papillon au bout du nez, portant un maillot de bain rétro style je-me-la-joue-Marylin-ou-BB, un bandeau vichy dans les cheveux (je m'arrête là car, vous l'aurez compris, ceci n'est pas une chronique mode - les chromosomes XY n'auront qu'à faire marcher leur imagination), et un cosmo verre de jus d'orange pressé à la main! Des petits bonheurs simples comme on dit, loin des paradigmes propres aux 00's. Ceci dit, l'avantage avec notre époque technophile, c'est qu'on peut facilement prolonger le fantasme en programmant la BO idéale de notre fiction balnéaire dans notre iPop nano. Et rien de mieux qu'une flânerie sonore, mélo et entraînante à la fois, comme la pop récréative et synthétique de Metronomy pour parfaire le tableau. Anachronisme? Not at all. Le projet de Joseph Mount est une échappée musicale en région côtière bercée par le cri des mouettes et le bruit des vagues en ouverture d'album, une ligne de basse groovy, des sonorités electro rétro-futuristes, et une quiétude douce-amère qui fleure bon la nostalgie de fin d'été. Qui a dit qu'on était au printemps?

Metronomy The English Riviera: sortie le 11 avril 2011



























mardi 22 mars 2011

Spring playlist




Une petite playlist de printemps oblige! De la surf music avec Cults, en attendant de faire des remous dans les vagues (enfin gentilles les vagues hein - exit le tsunami -, juste de quoi faire du morey boogie quoi), les sonorités perchées du nouvel ovni psyché, Connan Mockasin (oui parce que le printemps ça donne des ailes aussi, c'est bien connu!), la chillwave de Chaz Bundick aka Toro y Moi, la voix angélique et hypnotique de Pharreeeeeell... Sans oublier le son bien chaussé de The Shoes: nouveaux chouchous de la french touch!


mercredi 16 mars 2011

Les pochettes d'albums les plus minimalistes



Less is more, les musiciens l'ont bien compris! Qu'il s'agisse de pochettes de livraisons récentes - comme la brillante collaboration entre le frontman de The XX aka Jamie Smith et le parrain du spoken word Gil Scott Heron -, ou de cover mythiques à l'exemple de celles conçues par le designer anglais Peter Saville, inconditionnel du genre qui officia à maintes reprises pour Joy Division et New Order, les pochettes d'album se veulent épurées! Comme un titre d'article strictement informatif, seuls le nom de groupe et le titre de l'album habillent le revêtement du LP... Le cas échéant, un logo ou un symbole viennent l'orner. D'autres, plus audacieux, s'amusent à détourner les codes graphiques et l'editing de la pochette de disque traditionnelle, en se foutant au passage de la gueule du consommateur! Entre discours limpide et esthétique immaculée (et souvent classe, il faut se l'avouer): notre sélection des dix meilleures pochettes de fainéants!


The Black Keys
- Brothers



The XX - XX




The Velvet Underground White Light White Heat






Simple Minds Real to Real Cacophony




Jamie Smith/Gil Scott Heron
- We're New Here



The Two The Two



Talking HeadsFear of Music




New Order
Movement



The Beatles - White Album





Joy Division - Still (deux versions existent: l'une stipulant le nom du groupe, et l'autre celui de l'album: plus simPLE tu meurs!)...



Crédit image: la pochette du Velvet version minimaliste a été réalisée par l'équipe Sound of Design. Pour découvrir leurs réalisations: cliquez ici

mercredi 23 février 2011

Radiodead ?




Flower Lotus de Radiohead: un Thom Yorke caricaturé par les internautes...

Bon les vidéos ont fait le tour du web, mais passer à côté serait nier l'importance de l'art. Nous aussi on a droit à un bon gros LOL pour finir la journée! Et c'est à Radiohead que revient la palme aujourd'hui. Les Britanniques ont fait couler énormément d'encre lors de l'annonce surprise de The King of Limbs. Et le buzz aura finalement eu raison de la réception finale. Aucune véritable bonne critique et surtout un acharnement dantesque des internautes contre la vidéo du premier extrait de l'album, intitulé Flower Lotus. C'est dire si ce clip à de quoi remettre en cause la crédibilité du frontman. On y aperçoit un Thom Yorke gesticulant mollement tel un bon vieux Carambar mâchouillé, s'essayant à une danse tantrique des plus douteuses, puis s'excitant sur le rythme de la musique en adoptant des mimiques frôlant l'autisme. Après le buzz de la sortie de The King of Limbs, Radiohead a-t-il voulu tenter le coup de la vidéo virale? C'est pour le moins réussi: démonstration avec quelques parodies savamment orchestrées par les internautes!

NB: Regarder la vidéo en coupant le son a aussi son petit effet jouissif!







dimanche 6 février 2011

The Two @Nouveau Casino




Entre épure et démesure, douces mélopées et envolées rythmiques, le concert de The Two jeudi 3 février aura confirmé notre emballement.

Le duo maîtrise autant le studio que la scène, et ce, avec une aisance et une humilité déconcertantes. Fils de ou pas, la notoriété précoce ne leur est pas montée au citron. Ponctuels, Ara et David montent sur la scène du Nouveau Casino, qui transpire de quidams venus écouter la nouvelle sensation made in France. C'est avec In My Head que le set commence, mettant d'emblée le public en émoi. La voix de cristal d'Ara nous conduit immédiatement le long d'un cours d'eau paisible, tandis que les riffs de guitare tantôt folk bluesy tantôt saturés de David nous rappellent qu'on est pas là pour se laisser bercer. The Two ne se contente pas de taper dans le contemplatif... On s'est même laissé surprendre à remuer du bassin et hocher la tête à cadence régulière sur bien des morceaux - David s'octroyant des solos d'une rare intensité. Pas si sages les frenchies...

Leur recette n'a rien de révolutionnaire, certes – la formation reste traditionnelle - , mais la maîtrise des instruments donne raison au bon vieux dicton: less is more! A cela est venu s'ajouter quelques surprises du meilleur effet, comme la présence d'un accordéoniste sur I'm 22, et d'une reprise inattendue revue à la sauce rock'n'folk, They Don't Care About Us du king of pop!

On aura apprécié également les interventions d'Ara au clavier electro, propulsant l'univers de The Two du côté d'une dream pop pointue et subtile, le fou rire de David sur I Wanna Be With You Again... et la complicité palpable qui règne entre le tandem, à se demander s'ils ne sont pas en couple IRL (au vu de leur prestation chargée de sensualité sur True to Me où j'en suis venue à me dire: « mais il est en train de lui faire l'amour avec sa guitare là »!




Crédit photo: Ariane Lathuille

samedi 29 janvier 2011

Le Clash Concorde!



Vous connaissez sans doute le genre de poncifs, "c'est toujours au moment où tu t'y attends le moins que ça tombe". Si ce vieil adage semble valable pour dégoter le job de vos rêves, votre moitié où je ne sais quoi, il vaut aussi pour toutes autres sortes de révélations. C'est donc sans grande conviction que tu te pointes à un concert rue de Bagnolet un certain vendredi 28 janvier (et sans l'attirail requis, un appareil photo par exemple).

"Ah une soirée indie club des Inrocks?", voilà un argument qui est censé vous stimuler.

"Oh et puis j'avais envie de sortir après tout"! On tâte l'ambiance, pas vraiment au fait de la programmation.

"Mais la Flêche d'Or n'a jamais été aussi bondée c'est dingue, à peine moyen d'atteindre l'antre de la pause cigarette. On se croirait sur la ligne 4, station Réaumur-Sébastopol en pleine heure de pointe". Enfin on parvient à se faufiler.

Jamais tout à fait indifférente, j'avais tout de même pris soin de vérifier le line up avant de partir, laissant un post sauvage sur le wall de mon amie qui m'accompagnait ce soir-là: "Candy Clash, ça a l'air pô mal!". Bon pronostic!

Alors que la plupart de l'assistance était venue écouter le trio déjanté de Twin Twin, qui, il faut l'avouer, nous a bien fait rire et perdre au moins 10% de notre masse adipeuse, nous fûmes pour notre part littéralement emballées par la prestation de Candy Clash. Et Concordisées nous sommes à présent! (Oui parce que le quatuor que forment Clément, Max, Roger et Louis s'est rebaptisé Concorde: une envie soudaine de prendre de la hauteur certainement).

Avec une aisance déconcertante, le combo surfe sur une vague mi rock psychédélique mi post-punk, avec ces petits riffs de guitare secs et tranchants comme on les aime, une ligne de basse lascive, et des arrangements electro clairement d'actualité. En clair Concorde connaît ses classiques tout en les adaptant à la sauce contemporaine.

Situés quelque part entre Sonic Youth et Joy Divison - on va arrêter là la tendance name dropping à tout va -, les petits frenchies originaires de Paris nous ont fait passer d'un état de douce ivresse porté par des plages de clavier limpides, à un état frénétique sur des harmonies électriques et des remixes de haute volée. Ils présentaient entre autres pépites pop new wave, Candy Boy, leur nouveau single! Hommes en sucre? Non avec Concorde on est loin d'écouter une sauce sirupeuse...





mercredi 26 janvier 2011

J'aime la galette!



Alors que l’on hésite encore à collectionner de manière quasi-religieuse nos compact dics ou parfaire notre bibliothèque numérique, le microsillon éclate ce doute cartésien et annonce un renouveau de la consommation musicale. Rééditions, éditions limitées, nouvelles livraisons en 45 et 33 tours et platines dernier cri, la galette noire fait son grand retour. Explication d’un phénomène neo-old-school.

Le CD que l’on a chéri, dépoussiéré, rayé et finalement rangé au fin fond d’un tiroir plein à craquer, est depuis un bon moment victime de son succès et de la révolution numérique. On lui préfère aujourd’hui la dématérialisation. Plus pratique, le fichier MP3, WMA et consorts via les plateformes de téléchargement légal, aide tout mélomane qui se respecte à rythmer en continu ses soirées enflammées grâces à des play-list préalablement conçues. Beaucoup plus efficace que de solliciter ses convives tous les quart d’heure pour savoir quel CD écouter. Sans compter une perte de temps et d’énergie considérable à chercher parmi une pile pharaonique de boitiers vides le disque spécial « ambiance soirée » pour finalement laisser honteusement sa chaîne hi-fi avaler la compile des années 70 que grand-mère a offert à Noël. Comment le vinyle, né en 1948 sur le label Colombia et dont on a annoncé la mort en 79 avec l’arrivée du premier compact Disc chez Philips, est-il alors parvenu à renaître de ses cendres ?

Un objet culte

En pleine période transitoire, entre physique et numérique, l’offre de distribution musicale laissent un peu pantois les consommateurs. Perdus, les auditeurs lambda préfèrent se tourner vers des valeurs sûres. Le vinyle est là pour rétablir un peu d’ordre dans ce joyeux fourbi. La génération de soixante-huitards nostalgiques et hermétiques à l’offre digitale voit en lui le moyen de revivre les années yéyé et rock’n’roll à grands renfort de faces A et B. Tandis que les jeunes semblent se laisser séduire par cet objet vintage, allant à la recherche d’une pépite discographique en format 45 tours comme ils iraient chiner dans une friperie pour y dénicher une pièce forte que personne ne possède. Et oui, le vinyle a ce petit quelque chose en plus qui force le respect : la préciosité. Du moins a-t-on la sensation d’acquérir un objet rare en achetant un vinyle.


Une œuvre d’art


Le CD peinant à se vendre, les artistes estampillés « musique indé », sont d’ailleurs les premiers à savoir qu’il faut miser sur la carte du bel objet pour séduire. Et ne lésinent pas sur la charte graphique de leur LP. Force est d’admettre qu’une belle pochette en format 33 tours est beaucoup plus attrayante qu’en format CD. Alors que la cassette est bel et bien morte depuis l’annonce par Sonny en octobre dernier de l'arrêt de production du walkman, le vinyle, lui, conserve sa place d'objet d’art collector: surface plane discoïde noire ou blanche pour les plus audacieux, et pochettes travaillées avec artwork démentiels. Comme un beau livre que l’on aime à exposer dans sa bibliothèque, le vinyle, c'est classe.


Un son


Et puis il y a ces petits malins qui ont vu en lui le possible retour en puissance du son. Un son unique, chaud et rond… Ce n’est pas pour déplaire les esgourdes les plus aiguisées, aujourd’hui irritées au son compressé. Ces petits malins ne sont autres que nos bons vieux disquaires qui n’ont pas eu froid aux yeux face à l’empire despotique de Itunes et de Amazone. Et qui s’imposent avec audace sur le marché et proposent, à l’exemple de la Boutique Fargo du côté d’Oberkampf (également label indépendant), une sélection de rééditions et de nouveautés avec en prime la possibilité pour les acheteurs de télécharger gratuitement la version numérique du LP sur leur I-Pod via le site de la boutique.

Un support rétro-futuriste

Mais il y a également ceux qui parviennent à dépasser la nostalgie, et tentent le pari de mixer rétro et révolution. Ceux-là sont les géants des nouvelles technologies qui ont permis au vinyle de s’adapter à nos lecteurs numériques. Pouvoir écouter son 45 tours sur une platine tout en numérisant le contenu du disque sur une clé USB ou carte SD, c’est désormais possible. Tout comme numériser son fichier phonographique directement sur son lecteur numérique – certaines platines étant dotées d’une station d’accueil I-Pod. Autant de machines qui envahissent le marché et qui garantissent l’authenticité du son tout en s’adaptant aux exigences contemporaines! On est loin du bon vieux mange-disque qui n’avalait que les 45 tours...

Un outil pour bidouiller du son

Depuis les années 70, la galette est devenue le support de prédilection des producteurs de hip hop. Alors que l’apparition du CD tendait à faire disparaître le vinyle à la fin des années 80, la culture du scratch aux Etats-Unis puis en France, a fait connaître un second souffle au microsillon. Tables de mixage et platines sont devenus les instruments de base des DJs, et aujourd’hui nombre de genres créent encore l’uppercut sonore dans les salles de concert et sur les dance-floor. Le turnablism, l’abstract hip hop ou encore le trip hop reposent tous sur cette technique particulière permettant au DJ de mixer du son en jonglant d’un vinyle à l'autre. Qu’il s’agisse de Wax Tailor, DJ Shadow, Dee Nasty, Tricky, Portishead ou les premiers Morcheeba, des labels Ninja Tune, Warp ou encore Mo'Wax, le son du vinyle est encore là est fait bel et bien partie du paysage musical!