mardi 27 juillet 2010

The XX, écoute le remix de Basic Space



J'avoue que le tandem tout droit sorti de Londres, The XX, peut à la longue foutre la nausée... Chansons mi house mi power pop contées et grattées avec joliesse (les deux officiant autant au chant qu'à la guitare). A l'écoute de leur dernier album éponyme, le premier à dire vrai, on se dit "woaouh trop bien", harmonies épurées, chant murmuré, duo mixte: comme c'est mignon. Et puis finalement ça finit par s'essouffler. Comme si le trop plein d'oxygène avait fini par cracher du mauvais carbone.

Trop gentil peut-être. Oh rien n'est moins sûr. Lisse et poli, mouais, on y est presque. Enfin tout ça pour dire que le combo minimaliste a aussi ses propres surprises, et qu'il a concocté une espèce de remix, que l'on peut retrouver sur la compli' n°10 de Colette (si si le concept store (trop) branché rue Saint-honoré), et que Basic Space revu et corrigé à la sauce HYPE, ça fait franchement du bien aux esgourdes! Ouais quoi, tu m'en diras tant!!

Un rien lounge,un rien trance, tout ce qu'il faut en sensualité, et l'tout sans être la panacée pour âmes perdues sur dancefloor en manque de neige!



samedi 24 juillet 2010

Au Revoir Simone, Still Night, Still Light



Bon promis après j'arrête avec mes groupes de nanas joli-joli et chalala.
Mais les trois Simone originaires de Brooklyn et leur nouvel opus, Still Night Still Light publié chez Moshi Moshi (tout de même), en valent la peine. Rien à ajouter.
Petit aperçu sonore:


Le MySpace d'Au Revoir Simone

Dum Dum Girls, I Will Be again…


Ca s’est passé au Glazart, à la Plage du Glazart… Cet endroit recouvert de sable et de paillottes où on nous passe de l’indie pop avec un cocktail pour mieux nous faire oublier, qu’au final, on reste au bord du périf et dans l’un des quartiers de Paris les plus pourris et malfamés qui existent. Donc entre les cadavres (de gens et de bières), les pigeons et la crasse moyenâgeuse, un rayon de soleil a tout de même éclairci la situation. Les Californiennes des Dum Dum Girls !




Alors que deux jours auparavant The Hundred in The Hands annulait sa prestation, les Dum Dum elles, ont bel et bien pointé le bout de leur nez. Le soleil se couche, il est à peine 22 heures, et Dee Dee, Jules, Bambi et Sandy, les quatre baby dolls romantico-gothiques aux noms de Barbie font leur apparition. La scène s’illumine, s’irradie sous l’effet du clair obscur que les Américaines installent. Un mélange de destroy et de joliesse tant dans l’allure que dans le son. Collants filés et robes de dentelles, guitares saturées et harmonies célestes, les quatre filles originaires de San Francisco créent une ambiance mi cathédralesque mi poétique. Ce mélange de punk brut servi sans retenue et de chants lyriques timides.




Il y a la rousse et sa basse lascive, les deux brunes aux guitares électriques abrasives, parmi elles la leadeuse Dee Dee qui n’est pas sans rappeler Pj Harvey période To Bring You My Love, que ce soit physiquement ou vocalement (même timbre chaud et éraillé), et sa backeuse qui singe avec élégance les gestes et gimmicks. Sans oublier la batteuse énervée (Crystal Stilts et cofondatrice de Vivian Girls) qui vient compléter ce quatuor féminin!


Les Dum Dum Girls nous ont déversé une symphonie noisy, en reprenant l’intégralité de leur très bon LP I Will Be – publié sur le mythique label sub pop -, sans pour autant déborder du cadre. Nulle improvisation, nulle liberté ni dérapage, une dizaine de chansons interprétées sans débordement, avec deux minutes top chrono par morceau. Du coup, on est un peu vite expédiés, c’est plié c’est rangé. Et un peu frustrés.



Pourtant le live aura été agréable à écouter et à regarder, scéniquement parfaitement harmonieux, et le public s’est même essayé aux pas de danse !
Sûr, dans quelques scènes les Dum Dum Girls nous reviendront prêtes à franchir la ligne de l’imperfection et de l’excès… On s’en réjouit d’avance…





Crédit photo:© Eva Sauphie
Concert dans le cadre du festival Bitter Sweet Paradise des Boutiques Sonores