lundi 19 octobre 2009

Hope Sandoval & The Warm Inventions - Through the Devil Softly, l'album de l'hiver



Un peu de Cat Power par-ci (Blue bird), une ambiance à la Death in Vegas par-là (Hope Sandoval a d'ailleurs prêté sa voix pour Help Yourself), une voix sensuelle - rappelant à bien des égards celle de Lou Rhodes (Lamb) -, que demander de plus? Une pléiade d'instruments cristallins peut-être. Des choeurs célestes, une boîte à musique, des arpèges de guitares... Et un violoncelle (le magnifique Sets the Blaze), qui vient se greffer à l'univers éthéré et limpide de Through the Devil Softly pour y ajouter de la chaleur... Quelle douceur. C'est laiteux, sans être mièvre. Ces petits rifs de guitare électrique fuyants, adoucis par des nappes de clavier délicates (For the rest of your life), c'est hypnotique sans jamais verser dans le soporifique. Mieux, cette impression latente qui se dégage des diverses notes entremêlées, participe à un effet de somnambulisme grisant. Et puis l'harmonica en toile de fond sur Wild Roses, quelle cohérence pour cette promenade folk en pleine nature sauvage. Parce que chaque détail instrumental sert à l'autre, l'ensemble reste bien dosé. Comme un conte moderne, évitant avec brio la comptine, où faune et flore restent au demeurant étranges et le décor lumineux, on se laisse facilement ensorceler par les lyrics incantatoires du sacro-saint Trouble - sans doute l'un des meilleurs titres, on apprécie notamment l'intervention de la batterie. Entre obscur et incandescent, le trouble attisé par l'ancienne vocaliste de Mazzy Star opère en effet. Une constante dualité qui frappe en plein coeur. Intimiste et calfeutré, Through the Devil Softly de Hope Sandoval fait la part belle à la méditation, entre déclaration ouverte (Suzanne) et pensées secrètes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire