samedi 14 novembre 2009

Tant qu'y'a de la mort, y'a de l'espoir!



Les Vies Privées de Pippa Lee, ou comment passer à côté de sa vie... C'est ça hein ? Envie de tout foutre en l'air au sortir de la séance: dire à son mec qu'on ne l'aime pas, cracher à la tronche de son patron, ou envoyer paître sa formation. Partir, prendre le large vers de nouvelles contrées, même sans un sous en poche, rien à carrer. Vivre quoi. C'est ce que nous conseille, somme toute, Rebecca Miller. Mettant en scène une Pippa si mystérieuse qu'elle en devient lisse, femme d'un artiste raté, fille d'une dépressive (la superbe Maria Bello) - on applaudit au passage la résurrection de Blake Lively, Pippa ado, qui même en ingénue débile parvient à évincer son rôle de pétasse dans Gossip Girl, et rappelle presque une des soeurs de Virgin Suicides -, mère d'une ado qui nous fait son caca, d'un fils encore plus ennuyeux qu'un paléontologue, et copine d'une hystérique (un rôle qui sied comme un gant à Winona Ryder). Pfff, et avec tout ça notre Pippa, et ben... même pas elle se suicide. Et toc. Non, elle préfère se goinfrer de chocolat et de yaourt en pleine nuit, affalée sur le carrelage, sans même en être consciente. Ouais, d'accord, elle perd quand même un peu la boule. Mais, coup de théâtre. Après les drogues, le somnambulisme, un mort, un cocuage, un suicide, re un mort, et tout de même quelques rires, la jolie Pippa finit par se réconforter auprès du beau Keanu (Reeves): Ooouuuuh.
Comme quoi, il y a de l'espoir.
Plus sérieusement, un très joli film qui dépeint avec justesse les femmes et leur complexité, leur solitude, mais aussi leur gravité. Ponctué de flash back pop 6O's, en mode pub pour céréales pour famille parfaite, les Vies Privées de Pippa Lee offre une galerie de portraits pointue, où rescapés de la vie (et du cinéma), et autres personnages baroques se côtoient. On passe de l'âge ingrat à l'âge d'homme, mais cette fois c'est la femme (la brillante Robin Wright Penn), qui est à l'honneur.

1 commentaire:

  1. Chronique sympa ! Ca donne envie de voir ce film (meme si je ne suis pas sur de mieux comprendre les femmes apres:p)
    Quand a prendre le large, j'ai fait ca y a un an et putain c'que c'est bon !!!!
    Largue les ammarres demoiselle, et bon vent !

    AleX

    RépondreSupprimer