mardi 17 août 2010

On the Road!



Three Days of Peace, Love and Music: yeah baby, that's it!
J'ajouterai la boue et la pluie pour le parfait revival. Vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15: trois jours gargantuesques de rock en tout genre. Des shows de haute voltige, des prestations vertigineuses, en adéquation avec le terrain glissant du Fort Saint Père. Préparez les crampons, ça va déraper! La tête tourne à 100.000, la grosse caisse gronde, la guitare s'excite, la basse ronronne, les voix résonnent, vibrent, les festivaliers s'emballent, s'embrasent, s'embrassent, embraient vers des contrés qu'eux seuls connaissent. Parce que franchement là c'est du lourd.




Ma tête est encore là-bas. Trois jours de déconnexion. Trois jours pendant lesquels on oublie que nos Minnetonka sont foutues pour cause de boue (toi qui voulais du roots), trois jours de catharsis, trois jours de courbatures, trois jours de rire, parce que... on en rencontre aussi des gens loufoques. Des gens qui, à la croisée du ridicule, ont sorti la panoplie branchée-décalée pour tout donner pendant ces trois jours. Trois jours de folie. Trois jours où le mot ennui est banni. Trois jours de rencontres hasardeuses, souvent surréalistes. Trois jours décomplexés.



Trois jours où tous les sens sont en éveil, en émoi. Trois jours, mais aussi trois nuits. Dieu qu'c'est pas assez. Encore du Dum Dum. Encore du Caribou. Encore du Rapture. Encore du Foals.



T'en a pas eu assez?



Rattrape-toi à 5 h du matin après le live épique de The Rapture. Va en after VIP, n'ai pas peur de croire que tu t'embourgeoises baby, c'est la route du rock quoi. Il est 5h, qui a dit que Paris s'éveillait? Pas Saint-Malo en tout cas. Lundi matin au Fort Saint-Père, l'heure est encore à la fête. Y'en a même qui ont encore assez de force pour se laisser porter par la vague humaine.



A demi spectateur, je me rends compte en regardant ce type au dessus de la foule, que rien n'est fini. Le DJ n'a pas encore rendu ses armes. Et nous on est encore parfaitement armés pour continuer à vibrer. Ça danse, et ça ne fait que s'échauffer. Le jour se lève, et on a pas envie, nous, d'aller se coucher. On voudrait appuyer sur le bouton "retour en arrière". Alors on le fait!





Merde mais We Have Band m'a vraiment enivré là. Rien à voir avec l'écoute studio. Ces gars-là, c'est du pur dancefloor. Attend, mes yeux ne sont pas assez grands ouverts. The Flaming Lips ont tout donné. Je vois des ballons, des mains géantes qui projettent des rayons lasers verts fluos, et pourtant je suis parfaitement clean. Et puis y'a même un ours géant et une grenouille aussi. Je dois rêver. Le mec est dans une bulle en train de rouler sur la foule. Arrête j'te jure, j'suis complètement nette.




C'est trop. Merde, on m'a fait tomber dans la boue. C'est dégueu, et ça pue. Mais je m'en rends pas compte, le type à côté de moi est tellement énorme. Il est en complet mode tutuyutu, bandana-maquillage-glam rock-legging rouge-top-asymétrique-bleu-électrique et a envie de me manger. J'ai pas peur. Rien ne peut t'arriver à la route du rock. Parce que c'est trois jours d'illusion. Trois jours de jardin d'Eden - où tout de même Le Nôtre devrait faire un tour!



Merde j'ai des crampes d'estomac, je ris tellement que je crois que je vais vomir. Les semelles des bottes de ma cop's sont restées collées au sol. Fou rire. Puis grand moment d'émotion. Le son est trop bon.
Trois jours. Trois jours. Trois jours.





Photos (c) ES. Dans l'ordre: Archie Bonsom Outfit, The National, Foals, Massive Attack et Martina Topley-Bird, We Have Band, The Flaming Lips.

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