jeudi 24 juin 2010

Dreamlands au Centre Pompidou, life in plastic it’s fantastic ?


Construire, déconstruire, inventer, réinventer, créer le monde, le monde dans lequel on vit. Le monde urbain, jusqu'à ne plus identifier le réel de l'imaginaire. L'art de l'architecture. L'utile du ludique. Voilà ce qui est présenté au travers de l'exposition bouillonnante au Centre Pompidou jusqu'au 9 août, Dreamlands - Des parcs d'attraction aux cités du futur.

Notre ville n’est-elle pas une nébuleuse en perpétuelle évolution? Ça pousse, ça grandit, ça se détruit, se détériore, s’abîme, et tout ça fait partie du décorum. Du décor ambiant, ou de l’ambiance décorative qui façonne notre imaginaire. Celui de tous les pays qui au cours de ces deux derniers siècles tend à devenir une véritable jungle urbaine, une foire dans laquelle jaillissent des édifices étonnants.

Une tour Eiffel s’érige tel un phallus géant en 1889 à Paris seulement le temps d’une Exposition Universelle, et voilà qu’elle sommeille toujours depuis plus d’un siècle et qu’elle est plagiée à Las Vegas, vendue en miniature dans les quatre coins du globe, au bord de la route ou dans des boutiques toutes plus kitsch les unes que les autres. Le symbole de la capitale se retrouve là où on s’y attend le moins. Et c’est tout un monde surréaliste qui se construit. Improbable et déroutant. La Tour Eiffel, mais pas que.



Le monde merveilleux du nouveau Dubaï, l'eldorado en mode Disney land. Utopie ? Monde en perdition noyé dans la technologie, le superficiel, et le spectacle au détriment de l’utilitaire?
Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps on inaugurait le 4 février dernier cette tour de plus de 800 m de haut, baptisée Burj Khalifa.
Peur de la castration ou pure attraction ? En tout cas toute cette agitation urbanistique fascine !

Cette exposition du Centre Pompidou rassemble trois cents œuvres, mêlant art moderne et contemporain - du Pavillon de Vénus conçu par Salvador Dalí pour la Foire internationale de New York de 1939, au Learning from Las Vegas (L’enseignement de Vegas) des architectes Robert Venturi et Denise Scott Brown, en passant par le Delirious New York de Rem Koolhaas -, architecture, films et documents issus de nombreuses collections publiques et privées, qui montrent comment les modèles de foires internationales, d'expositions universelles et de parcs de loisirs ont influencé la conception de la ville et de ses usages. Et propose 16 sections : Fantasmagorie, Le rêve de Venus, Fun Palace, Learning From Las Vegas, Faites vos jeux, Nex York Délire, Le monde à l’heure de sa reproduction, etc.

Renvoyant au parc d’attraction inauguré sur le site de Coney Island, à New York en 1904, Dreamlands promet de nous faire pénétrer dans une life in plastic, pastiche, factice, fascinante !

1 commentaire:

  1. Derrière les images superbes, une réflexion passionnante sur l’évolution vertigineuse de notre monde, glissant de l’amusement vers les faux semblants. Superbe!
    Quelques mots de plus sur:
    http://regards-curieux.blog.lemonde.fr/2010/06/29/dreamlands-des-parcs-dattractions-aux-cites-du-futur-au-centre-pompidou/

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