jeudi 3 juin 2010

United States of Tara : schizosérie !



Ni vraiment acro, ni même totalement geek, il est vrai qu’il m’est arrivé de fondre littéralement pour des séries comme Six Feet Under. Série existentialiste au possible, mais résolument juste et bien écrite, dont j’ai fumé la saison intégrale en moins de deux mois…

Sous peine de devenir complètement addict, écumant les saisons une à une, il est une certaine jouissance à tomber sous l’emprise d’une série.
Bref, une fois ingurgitée, il est tout juste vital de renflouer le stock de dope… Après un bon moment de flottement, j’ai tenté Flash Forward sans conviction au moment des conspirations absurdes sur 2012, ou encore une pâle copie de Friends , la bande de nerds et scientifiques autistes du Big Bang Theory... résultat plutôt mitigé. Pas emballée, vlà que je tombe sur United States of Tara. Bon. On essaie. Un pitch alléchant. Une mère de famille souffrant de troubles de la personnalité, incarnée par Toni Colette, d’une capacité dramaturgique notable et un rien risible, (souvenez-vous de Muriel, ou encore d'About a Boy - certes le film est à chier et à mater un dimanche en chaussettes en panne d’énérgie, mais tout de même niveau pathos, la Colette excelle). Enfin, deux épisodes et me voici embarquée dans un ailleurs schizophrène.

Dans Tara, il y a tare, et c’est peu dire. Dotée de cinq alter egos, cette mère de famille accumule les personnalités multiples comme Carrie Bradshow collectionne les Louboutin. A plus de quarante ans, elle est tantôt T, une ado délurée aux seins et string à l’air, un vétéran vietnamien sanguin et alcoolique, le bien heureux Buck, une desperate housewife rigide (Alice), Shoshana Schoenbaum, une psychologue hippie, et même un animal.

Jusqu’à présent je n’ai pu goûter qu’aux trois premiers personnages en deux épisodes goulument avalés. Encore un poil dubitative quant à la crédibilité de cette pseudo maladie, disons que ces deux premiers épisodes mettent en jambe. On se laisse facilement séduire en attendant la suite. Imaginez un instant… Sous couvert d’une névrose – Tara fondant un câble à chaque coup de pression familial -, on lui pardonne tout. La démence a parfois bon dos. Tellement plus simple de plaider la folie. Vivre dans le complet délire. Vivre cinq vies à la fois. Sans compter son vrai soi. Perturbant tout ça ? On se croirait dans une mauvaise dissertation de philo d’un coup. Toutefois, ça reste audacieux. Niveau casting, on retient John Corbett, le bon vieux bûcheron sexy que l’on retrouve en la personne d’Aiden dans Sex and the City (si si, celui qui risque de piquer SJP à Big dans le grotesque volume 2).

Créée par Diablo Cody (Juno), Tara risque de nous emmener à la découverte des Etats Unis sous acide, pour un voyage initiatique et cynique. On attend la souite !

A mater sur Canal+ en ce moment.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire